Le Meurice - Alain Ducasse
« Paris 1er : un air de fête au Meurice »
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Ducasse version classique, sans idées brutes, mais avec une simplicité rayonnante : c’est la partition qu’ordonne Jocelyn Herland au Meurice. La salle, réplique du Salon de la Paix du château de Versailles, revue sur le mode sobre et contemporain par Philippe Starck avec ses fauteuils façon Tulipe, créés par Saarinen pour Knoll dans années 1955-56, possède toujours un chic fou, avec ses fresques, marbres et stucs. Le service mené avec un mélange de rigueur et d’humour par Frédéric Rouen est à son affaire. La mise de table est soignée à l’envi et tout donne ici le sentiment d’une fête perpétuelle et tranquille.
Ce que vous trouverez là : des produits de haute tenue, magnifiés, cuits avec précision, mariés avec exactitude, assaisonnés avec rectitude. Ainsi la ronde des petits amuse-bouche de bienvenue, la fraîcheur de tomate avec son granité ou encore le cookpot de girolles aux abricots et écrevisses. Le morceau de bravoure du début du repas: les belles langoustines d’Ecosse en écailles de tapioca, fenouil et citron
Mais le bar de ligne ikejime, occis à la japonaise, cuit à l’écaille, présenté ici, avec petits pois et rhubarbe ou encore le filet de (tendre) poularde du Perche de la ferme de Culoiseau aux girolles et céleri dans son jus crémés font des ponctuations parfaites.
Là-dessus, le rully rouge de Dureuil-Jeanthial joue le parfait élixir de jouvence, très « sur le fruit ». Et, en issue, la jolie noix de coco en morceaux et légèrement crémée, relevée de poivre du Tibet, signé Cédric Grolet, fait une parfaite gourmandise d’enfance. Ah, un repas de fête au Meurice !