Le Petit Pergolèse

Serge Charbit et Alexandra Damas © GP

Après plus de 30 ans de présence rue Pergolèse, dont 17 au Petit Pergo, Albert Corre a jeté l’éponge. L’ancien élève de Joël Robuchon, Alain Senderens, Jacques Cagna, Paul Huyart à la Crémaillère, dans son Orléans natal, a passé a la main à Alexandra Damas. Ironie du destin : cette vrai pro du bistrot, qui tint, durant près de deux décennies l’adorable Moulin à Vent- Chez Henri, rue des Fossés Saint-Bernard, débuta comme sommelière au … Pergolèse avec un certain Albert Corre, avant de se perfectionner à l’Arpège. Epaulée par son mari Serge Charbit, elle redonne du tonus au lieu, lui gardant son air coloré de restaurant-galerie avec ses oeuvres d’art contemporaines signées, au gré des arrivages du jour, Warhol, Frank Stella, Combas ou David LaChapelle.

Les grenouilles à la provençale © GP

Mais sur la carte, Alexandra et Serge renouvellent l’offre maison avec gaîté, jouxtant le moderne avec le « tradi » avec aisance. Un repas ici même ? Un joli « mixte » entre le style Corre et la manière Damas. On boit le moulin à vent de Christophe Pacalet, fruité comme l’onde, histoire d’arroser dignement le risotto aux truffes, les oeufs fermiers pochés en meurette, le carpaccio d’artichaut aux tomates confites et parmesan, les grenouilles persillées à la provençale à goûter goulûment à la main, avant les plats de résistance.

Le châteaubriand au poivre © GP

Ainsi, le dos de cabillaud aux spaghetti de légumes ou le même cabillaud rôti au quinoa avec sa vinaigrette au jus de truffe, le carré d’agneau rôti au romarin ou le splendide chateaubriand, extra tendre, poêlé, avec sa sauce poivre et crème, ses pommes sautées maison comme chez grand-mère. Les desserts chantent encore des airs connus et rassurants, comme l’île flottante avec sa crème anglaise à la vanillle, le dôme de nougat glacé au coulis de mangue et passion, la mousse chaude de chocolat glace vanille et le souffé au Grand Marnier. Vive le nouveau Petit Pergo !

Le soufflé au Grand Marnier © GP