Café Jacques au Musée du quai Branly Jacques Chirac
« Paris 7e : Ducasse version simple »
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Pas (trop) cher et simple, sympa et léger, végétarien (mais pas seulement), savoureux et même gourmand : c’est l’ex-café des Ombres revu au rez de chaussée du musée des arts premiers (devenu Musée du Quai Branly-Jacques Chirac) revu par le cuisinier globe-trotter, trois fois étoilé à Londres, Monaco et Paris. A l’enseigne de Jacques, en l’honneur de l’ex-président, initiateur du musée à qui un sandwich végétal est dédié, voilà un lieu moderne et drôle.
On fait volontiers la queue pour accéder aux tables en rez de chaussée ou aux divers comptoirs et on cède aux idées du moment très veggie, exécutées avec sérieux par Aurelio de La Lave Plaza, ancien du Benoît de New York ou du Rivea Bulgari à Londres. Les hors d’œuvres se ressemblent un peu (tartare de légumes, salade, condiment noix, bacon croustillant, guacamole, boulgour, agrumes et avocat), mais il y a aussi les grosses salades et les œufs en folie (eggs Benedict et saumon fumé, brioche et œuf brouillés).
Les plats surprennent en bien, avec les belles crevettes coco curry, tombée d’épinards et riz basmati, le pavé de saumon, épeautre, lentilles vertes et coulis de persil plat, sans omettre ce qui constitue sans doute le morceau de bravoure de la maison et son bel exemple carnassier, dans une très maison très « végétalisante », l’onglet de bÅ“uf, avec ses oignons doux aux raisins, sa polenta gratinée. Et encore la volaille en filet, avec carottes aux agrumes et jus perlé. Les vins ont de la ressource comme ce joli et peu cher carmenere du Chili El Grano.
On ajoutera les jolis desserts exposés au bar et qui justifient que le demeure fasse aussi salon de thé : tout vanille ou tout chocolat sont des « tueries ». Mais le mille-feuille, l’éclair au chocolat et le baba au rhum ne sont pas mal non plus. Service civil, mené par le chaleureuse Marie-Charlotte Desplaces.