Casa Bini

Une table © GP

Anna Bini avait été l’une des toutes premières de son registre, il y a plus de trente ans déjà, à ouvrir une trattoria sans pizza à Saint-Germain-des-Près. La maison tient le choc des années, traverse les modes sans encombre. Le cadre de la maison, désormais sous la houlette du fiston Simone Taiuto, est rustique sans apprêt, entre les salles du rez de chaussée et le premier étage plus aéré. Le service virevolte, amical et complice. La cuisine, faite alla casa, par un chef sicilien, possède du rythme et de l’entrain. Mais la Toscane, la terra natale des Bini, demeure ici de fondation, notamment au chapitre des vins.

Cime di rapa Romanesco © GP

Spaghettini mérou et câpres © GP

Ce mois-ci, un sangiovese matiné de petit verdot, issu des Bolgheri,  le Guado al Melo d’Antillo (raisonnablement tarifé 33 €) arrose, à point et avec sagesse, les « cime di rapa » (pousses de brocolis ou de navets, c’est selon) Romanesco avec ail, huile d’olive et piment, la divine soupe de lentilles, les tagliatelle à la saucisse et champignons, les spaghettini au mérou, tomate, câpres et olives noires ou le carpaccio de boeuf aux courgettes et parmesan.

Tagllatelle saucisse et champignons © GP

Carpaccio courgettes et parmesan © GP

Le rythme est bon, les saveurs précises et franches, l’huile d’olive (Frantoio di Santa Téia à Reggelo près de Florence) joue là l’appoint fidèle. Et, en dessert,  le semi-freddo à la pistache coule de source et la glace vanille en affogato au café est un bonheur. Bref…

Semi-freddo à la pistache © GP