Le Dali à l'hôtel Meurice
« Paris 1er : quand le Dali vire au Sud »
Ducassien, discret, Dali : c’est la table relaxe en trois « D » du Meurice à Paris, dans le salon de ce beau palace aimé du fol artiste de Cadaquès. Supervisé par le chef Jocelyn Herland, avec le le jeune Romain Brechignac, qu’on vit au Bistrot Flaubert chez Michel Rostang, en sous-chef éclairé, sous la signature générale d’Alain Ducasse, ce Dali revu par Starck avec son plafond stylisé joue la table tendance de qualité et le marché niçois avec sagacité.
Porchetta de lapin à la provençale, fin carpaccio de daurade à cru et haricots cocos ou poireaux à la grenobloise revus à la niçoise font des entrées vives et légères. On embraye avec le riso à l’encre de seiche, moules et calamars, le Saints Jacques à la plancha, menthe et betterave ou encore le filet de bœuf à l’échalote avec ses pommes grenailles, en cédant au joli bordeaux supérieur bio issu de merlot du domaine Emile Grelier.
On est fin prêt alors pour apprécier les douceurs du moment du pâtissier superstar Cédric Grolet : marron (sans trop le goût de marron), citron (toujours un peu trop acide), « tarte au chocolat » (plus gâteau que tarte, fin et craquant, quoique pas très fort en chocolat) ou encore exquise religieuse au caramel (à la fois craquante et crémeuse et … très caramel). On y ajoute l’amusante galette des rois amandes et noisettes. De quoi se donner envie de rester (ou de venir) pour le goûter!