Restaurant Sylvestre Wahid
« Paris 7e : les émotions de Sylvestre Wahid »
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Il ouvre davantage au déjeuner, ne se contente pas de draguer le monde le beau monde avec sa brasserie chic au rez de chaussée. Sylvestre Wahid est bien chez lui, dans l’ancien cadre créé au premier étage de Thoumieux jadis pour Jean-François Piège par Indira Madhavi, la vaisselle de table embellie, la table de fromages (signés du MOF Bernard Mure-Ravaud), le lieu cosy dans les tons et beige, face à la cuisine ouverte, où il affirme sa patte et instille sa marque: c’est bien là son univers.
Avec les produits d’automne et la venue du proche hiver, vient la saison de la truffe, de Richerenches (noire) ou d’Alba (blanche). Les idées fusent pour les mettre en scène. Le jeune service commente avec justesse, tandis que le sommelier Samuel Vouilloux vous trouve la bouteille adéquate. Un frais resling de Rüdesheim signé Georg Breuer accompagne l’oursin au caviar, la palourde avec son aïoli au corail, les kokochas de lotte, le bouillon de gibier au raisin muscat fermenté sur lequel le saint-aubin Le Charmois de Jean-Claude Bachelet et fils pourra prendre le relais.
Les choses « sérieuses » commencent avec la variation sur les champignons aux truffes noires et blanches, le merlan et raifort brûlé au chalumeau, la saint Jacques en déclinaison aux truffes et aux châtaignes, ensuite la superbe tourte de gibier au canard col vert, chou, foie gras et truffe noire sur lequel le saint-joseph Equis de Maxime Graillot et Thomas Schmittel joue l’accord sauvage parfait.
La tomme de Savoie, celle de Macaye en Pyrénées et le bleu de Termignon en Isère ne se loupent pas, ni les jolis et frais desserts: aloé vera, piment et citron ou agrumes marinés au safran, soufflé Grand Marnier, sorbet à l’aneth. Il y a une une belle et grande table à redécouvrir au premier étage du 79 de la rue Saint-Dominique.