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Les Douze Apôtres

« Strasbourg : les 12 apôtres nouveaux sont arrivés ! »

Article du 26 août 2018

Vue sur la cathédrale © GP

C’est à la fois une bonne action et une bonne nouvelle Christophe Gros, à qui on doit l’exquis Fuga de Truchtersheim, a repris l’ex 12 Apôtres de Bernard Rotman, tout voisin de la cathédrale, revoyant le décor avec un sens du design chic, jouant non seulement le bar à bières alerte avec ses pressions multiples que la brasserie gourmande, mettant en place une équipe drôle, vive, jeune et gouailleuse, qui y croit. L’équipe, sous la houlette de la vive Ilona Garnier a du chic et du charme.

L’équipe © GP

La carte et les mets de l’ardoise jouent la sagesse combinée à la tradition, l’air du temps et le marché, la saison et le régionalisme avec entrain, sous l’égide d’un duo efficace, Pierrick Devaux et Yorick Majerus, qu’on vit à la Vignette et au Bastardo. « Comme une tarte flambée … mieux qu’une tarte flambée » livre une sorte de pain moelleux et croustillant recueillant les ingrédients de la tarte flambée (crème et fromage blanc, oignons, huile de colza, lard).

Comme une tarte flambée … mieux © GP

Il y a encore les käseknepfle (les quenelles de fromage) avec salade et lard, le steack tartare au couteau avec son boeuf Simmental, ses chips de légumes, sa salade de jeunes pousses, plus ce morceau de bravoure que constituent les travers de porc à la bière noire (Black Licorne), avec sa salade de pommes de terre et un peu de jeune choucroute. C’est savoureux, vif, généreusement servi, raisonnablement tarifé, accompagné de bières en rafale.

Travers de porc à la bière noire © GP

Le seul défaut de cette (jeune) maison qui fait encore ses gammes : les dites bières pourraient aisément mieux tirées avec faux col et plus posément. En outre, tout ce qui ne bénéficie pas du label Licorne bière de Saverne, associée de la maison, est délivré en verre neutre, sans identité valable. On goûtera, en tout cas, avec plaisir la Licorne Pils fort dessoiffante et aussi la Rothau de Forêt Noire, bien menée sur un mode un peu amertumé.

Pils de la Liccorne © GP

En issue, la soupe de fruits rouges ou la pavlova aux fruits de saison avec sa  meringue tendre et craquante font des douceurs bienvenues. Voilà un neuf rendez-gourmand de Strasbourg, tout proche de la cathédrale, avec qui il va falloir compter.

Pavlova aux fruits rouges © GP

Les Douze Apôtres

7 rue Mercière
67000 Strasbourg
Tél. 03 88 16 51 07
Carte : 25-40 €
Horaires : 7h30-1h30
Fermeture hebdo. : Ouvert tous les jours
Site: www.aux12apotres.com

A propos de cet article

Publié le 26 août 2018 par

Les Douze Apôtres” : 4 avis

  • Patricia Beving

    Je fais partie de ceux qui habitent loin après avoir habité plusieurs années dans cette belle ville de Strasbourg et dont la première étape en arrivant était les 12 apôtres, son atmosphère feutrée derriere son rideau de velours sombre qui donnait l’impression d’entrer dans une sorte de temple d’un autre âge, ses grandes tables conviviales et bien sûr ses bières inégalables. Quelle déception de découvrir a la place un endroit impersonnel qui n’a en effet plus aucun rapport avec les 12 apôtres. Depuis nous n’y retournons plus et n’avons pas trouvé pour l’instant de lieu aussi inspirant et aussi authentique.

  • Le changement n’est pas forcément synonyme de progrès. En Alsace, terre bénite des Dieux de la bière et de la choucroute, le remembrement des terres agricoles a été une catastrophes. On est passé de la polyculture, à la culture du maïs. Finis les vergers, fini les petits producteurs, et le suicide des paysans qui s’étaient faits avoir car ne pouvant plus s’en sortir face à une agriculture industrialisée. Une usine à bières à Obernai, des marques différentes mais un goût standardisé. Plus de troupeau d’oies paissant tranquillement, plus de vaches, de chevaux, et l’ignominie finale, les porcs nourris aux granulés. Des taches dans les assiettes, de la déco de salade, des portions à déguster avec une pince à épiler, pas étonnant que l’on regrette la bonne bouffe paysanne d’antan.

  • Alex

    Pour répondre à votre commentaire monsieur « Strogoff », je suis strasbourgeoise et cet endroit est devenu mon nouveau QG, et j’y retournerai comme à la maison! Certes ce n’est plus l’ambiance des 12 Apôtres, mais l’ambiance y est moderne, jeune, décomplexée, et me permet de m’y sentir à l’aise! Il faut arrêter d’idealiser « L’ancien temps ». Les temps changent et il faut savoir l’accepter! ☺️

  • Strogoff

    Pas du tout d’accord, du tout du tout… D’abord les 12 apôtres nouveaux, c’est pas vrai, parce que c’est pas possib’. Les 12 apôtres étaient, mais ne sont plus, et c’est tout. Oui, ce nouveau « zizi pan pan » bobo aurait peut-être pu être sympa, peut-être, s’il ne se trouvait pas à la place des 12 apôtres. Ce nouveau truc, c’est rien d’aut’ qu’un nouveau truc, parmi des centaines de nouveaux trucs qui s’ouvrent chaque année, et qui se ferment aussi vite, sans que personne ne s’en rende compte, et surtout sans que ça ne manque à personne non plus. C’est insipide, sans saveur, sans goût, sans âme, et forcément sans stammgast. C’est comme n’importe quel nouveau truc dans le monde de n’importe quelle ville, mais ce n’est assurément pas une continuation des 12 apôtres. Loin, très loin de ça. J’aimerai savoir combien de personnes vont faire de ce nouveau truc leur quartier général? Combien de personnes y reviendront régulièrement, plusieurs fois par semaine s’ils habitent à Strasbourg? Et pour ceux qui habitent loin, combien d’entre eux y reviendront à chaque fois qu’ils s’en retournent à Strasbourg comme s’ils retournaient à la maison? Combien? Ah-oui, les touristes de passage, fort probablement (bien que j’en doute), mais les stammgasts, les habitués? Keud nada, y’en aura pas! Alors ne me parlez plus des 12 apôtres, et surtout pas des « nouveaux 12 apôtres ». Les 12 apôtres ne sont plus, un point c’est tout.

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