Chetzeron
« Crans-Montana : retour à Chetzeron »
Le lieu est magique, on vous l’a dit, sis à 2 112 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer. Comme un balcon en montagne, face à la chaîne des Alpes enneigées. On y est revenu le soir avec un groupe d’amis, après y être monté en chenillettes – comptez 25 mn depuis le bas du téléphérique de Cry d’Er. La salle à manger dans l’ancienne gare d’arrivée du téléphérique impressionne toujours, comme le design contemporain, de la réception aux toilettes, signé d’une équipe d’architectes locaux regroupée sous le nom d’Actes Collectifs et drivée par Ambroise Bonvin, jouant la sobriété très stylisée.
Les appliques murales, le bar, le fin mariage de la pierre, du métal et du bois, les tables soignées avec leur mise de table fonctionnelle : tout cela charme sans mal. Comme le service, drivé par le maître de céans, le souriant et élégant Sami Lamaa, qui gère également la Diligence familiale, d’obédience libanaise, sur la route de la Combaz. En cuisine, la jeune argentino-helvète Lucia Cordonnier continue de pratiquer avec malice des mets d’une simplicité royale qui séduisent dans la pertinence, la légèreté et la fraîcheur.
Écrevisses et quinoa en persillade, côte de veau (exquise, tendre, fort bien cuite, rosée), avec sa purée de pomme vitelotte, son chou romanesco, son jus de viande ou encore profiteroles au chocolat et (légère) crème diplomate (même si on aurait sans doute préféré une vraie glace vanille) font plaisir sans manière. On ajoute les jolis vins valaisans, tels le viognier de Venthône de la cave d’Anchettes, signé Favre-Berclaz, aux arômes d’agrumes, d’abricot et de pêche, et le fruité pinot noir de la star Simon Maye à Saint-Pierre de Clages, près de Chamozon, aux jolies notes framboisées. On reviendra à Chetzeron!