La Dent Blanche

Pierre-Joseph Crettaz ©  GP

Voilà une demeure parfaite pour débuter un séjour à Crans en douceur. Le cadre est celui d’un chalet suisse de toujours, avec sa haute façade qui date des années 1970, son intérieur chaleureux et boisé, ses mets de  tradition, sans histoire, sans chichi, mais non sans qualités, signé d’un maître aubergiste, Pierre-Joseph Crettaz. Sa femme Astrid est à l’accueil, les photos des ancêtres figurent au mur, comme celle des hôtes fameux d’avant hier, de Mouna Ayoub à Zino Davidoff, d’Alain Delon à Roger Moore.

Viande séchée du Valais © GP

Venir à la Dent Blanche, c’est comme feuilleter un vieux livre, un album aux pages un peu jaunies, retrouver une kyrielle d’amis. Le lieu est calme, les tables se sourient et se connaissent. On s’interpelle, histoire de prendre des nouvelles de demain. Dans les assiettes, se retrouvent des choses immuables qui font plaisir, comme la raclette au feu de bois, l’omelette aux fines herbes, la truite du vivier au bleu, celle meunière (excellente, avec ses fines pommes vapeur et persillées) ou en papillote ou l’escalope cordon bleu (dans le noix de veau) avec fromage et jambon.

Truite meunière © GP

En vedette, l’exquise fondue aux trois fromages et au vin blanc, onctueuse, parfumée, qu’on accompagne d’une assiette de viande séchée du Valais. Il y a aussi la salade de crudités fort bien assaisonnée, le fendant du voisin Bonvin à Flanthey, l’ambiance douce. Un bémol? L’absence quasi-totale de desserts maison, avec ces glaces industrielles, proposées sur une carte ad hoc, plus une tartelette aux fruits en direct de chez le boulanger d’à côté.

Fondue aux trois fromages © GP

On se rattrape sur les raisins macérés à l’eau de vie (tarifés 11 CHF, alors que c’est le genre de chose qu’on offre ailleurs avec le café). Il y aussi, dans le même genre les griottes au kirsch. Allons, Pierre-Joseph, encore un effort! Et l’on sera pleinement heureux à la Dent Blanche…

Raisins à l’eau de vie © GP

La façade © GP

Panneau à l’entrée © GP