Guy Untereiner
« Drulingen : une visite d’hiver à Guy Untereiner »
De quoi parle-t-on, l’hiver, avec Guy Untereiner ? De ses toiles, du Japon, de la Suisse, du temps qui passe, de la fée Christine Ferber, des saveurs des fêtes… de l’Alsace éternelle… La neige tombe à maigres flocons sur la grand rue dont l’unique maison à colombage du bourg est dévolu au Norman Rockwell de l’Alsace Bossue. Repeinte en bleu canard, elle est immanquable. Juste à côté, la porte de l’église – ou plutôt de la grange qui s’y colle – s’orne d’un calendrier de l’avent version géante qui s’illustre de ses dessins.
Pénétrez dans sa maison, qui fait à la fois atelier, bureau, centre d’études et de réflexion sur l’usage du monde, boutique, bien sûr, abondante en boîtes, objets, cartes postales, dessins, tableaux signés du maître. Cet Hansi moderne de l’Alsace côté nord mixe le côté régional et les inclinaisons pop, mélanges peinture acrylique, dessins, collages. Un tableau hommage au Japon, où il est devenu une star, s’appelle « Cho ». C’est l’une des oeuvres disponibles du moment. L’autre est un portrait-souvenir dédié à Marie-Odile, amie disparue, commande de son mari aimant.
Guy raconte en images, refait le monde, écoute la musique d’hier et d’aujourd’hui, repense le monde de demain, glisse des paroles de réconfort qui sont comme des bulles de chaleur dans un hiver d’une saine froideur. Au sortir d’une visite chez lui, on se sent plus riche, plus chaud, moins seul.