Kuzina
« Bordeaux : un peu de malice grecque à la Kuzina »
Cette taverne comme à Athènes, Paros ou Santorin, c’est le rêve grec de Jean-Pierre Xiradakis. L’aubergiste de la rue de la Porte de la Monnaie, qui, du Bar Cave à la Maison Frodon, des Comestibles à la fameuse Tupina, s’est constitué un petit empire de bouche, joue là l’hommage à ses racines. Si l’inspiration de la cuisine, comme d’ailleurs l’adorable serveuse Yro Gripsiou, sont grecques à 100%, le chef est un jeune lorrain de Nancy (il travailla jadis avec Hervé Fourrière du Capu), ancien second de la voisine Tupina, nommé Johan Chaussetier.
Sous sa houlette, les crevettes croustillantes, la friture de calamars légère, le turbot sauvage pour deux, garni d’un foultitude de jolis légumes (dont d’exquis haricots blancs) et de pleurotes persillées, sont pile poile. On ajoute l’ouzo artisanal, le blanc du graves château Haut-Selves qui passent comme une lettre à la poste.
En dessert, le chou à la crème diplomate et caramel comme la crème pistache sont à retomber enfance. Joli décor contemporain, avec ses chaises métalliques rouges, son long comptoir, ses nappes en papier imprimé amusantes, ses serviettes en tissu. Voilà une maison de coeur.