Cristal Room Baccarat
« Paris 16e : le nouveau Cristal Room est arrivé ! »
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Malicieux Maurey ! On connaît le gars Olivier, qui gère Luderic et Fêtes, administre Champeaux, l’Ami Louis, le Mini Palais, le Café des Concerts ou le Ralph’s. Reprenant la concession du Cristal Room Baccarat, dans l’ancien hôtel particulier de Marie-Laure de Noailles, il lui a donné du « peps » en confiant à Jacques Grange le relookage du lieu. Plus de couleur, plus de jeunesse, plus de gaîté : voilà le style nouveau, avec son mur de cristal, ses fauteuils néo-années 1950 en verre et rouge.
Un jeune service enthousiaste, sous la conduite de la vive Delphine Duboscq, vante la carte mi-brasserie mi-gastro du jeune Mathieu Mécheri. Cet ancien du Mini-Palais sait faire moderne et ancien à la fois, avec, ça et là, des clins d’œil à la tradition lorraine. Œuf mystère (« et qui doit le rester »), jouant sur les blancs d’œuf battus, avec le jaune au milieu, le rien de vinaigre balsamique est une réussite. Les haricots verts aux copeaux de foie gras sont une vieille recette de la « nouvelle cuisine » (imaginée jadis par Michel Guérard, baptisée en « salade folle » par Jacques Manière) bien remise au goût du jour.
Le ris de veau croustillant avec sa tétragone mi-cuite, plus une divine purée imitée de Joël Robuchon, la selle d’agneau rôtie avec son boulgour aux fruits secs et harissa, comme les saint-Jacques snackées avec leur duo d’endives aux agrumes sont fort bien mises. On boit là cette Réserve de Louis, signée Stéphane Derenoncourt, qui fait office de grand bordeaux, très merlot et très charmeur, à prix sage (55 € le flacon). Et on achève sur le rituel soufflé à la mirabelle de Lorraine, hommage aux racines de Baccarat ou au « tout chocolat » en multi-textures. Dans tous les cas, on passe là un joli moment de plaisir.
Cherchez l’erreur ? Des haricots verts au mois de novembre !
Les Saint-jacques, elles, sont bien de saison.