Le Flandrin

Monsieur Paul au service © GP

Sage et bourgeoise, vertueuse et mondaine, littéraire (grâce à Thierry Leroy, alias « Monsieur Paul », qui cite les bons auteurs en servant ceviche ou burger), cette ancien buffet de gare de chemin de fer de ceinture revu en brasserie de luxe, chic et choc, par Joseph Dirand, est la perle cachée de l’avenue Henri Martin. La mairie du 16e est à deux pas, le siège des grandes chaînes non loin – ce qui explique que les gens de médias y aient leurs habitudes.

La salle © GP

La terrasse © GP

On aime retrouver là une ambiance, des conseils, des idées, une cuisine sage, de beaux produits, traités sans fantaisie particulière par le très régulier Olivier Denis. Cet ancien de Passard à l’Arpège, présent là depuis un quart de siècle ne connaît ni les coups de feu malheureux, ni les modes intempestives. Ce qu’on goûte là ? Terrine de foie gras de canard au naturel, salade de champignons crus fort bien assaisonnée, fritures de calamars sauce tartare.

Salade de champignons © GP

Foie gras de canard au naturel © GP

On y ajoute les poissons du moment, le céviche, les belles viandes (les Malafosse propriétaires du lieu, qui sont aveyronnais, soignent fort bien le registre carnassier), les belles idées vineuses, comme ce bourgogne hautes côtes de Beaune de Loïc Durand fruité comme l’onde. On vous apporte le bar entier cuit au four, on le découpe savamment devant vous et on l’accompagne de fenouil en julienne et d’artichauts barigoule, sans omettre une splendide sauce vierge.

Le service du bar © GP

Bar sauce vierge © GP

Cabillaud aux champignons © GP

La terrasse est évidemment courue aux beaux jours, le service est fort civil, les portions généreuses (un plat fait souvent un repas). On ajoute les douceurs classiques de bon ton, comme la Pavlova aux fruits rouges ou le millefeuille. Puis ce croquant aux amandes qui fait avec le café un dessert à lui-seul. Voilà une demeure discrète, qui a le charme de ses vertus.

Pavlova aux fruits rouges © GP