Zébulon Palais Royal
« Paris 1er : un Nippon chez Zébulon »
On vous a parlé de Zébulon, qui a remplacé Pierre au Palais Royal, avec son cadre minimaliste, ses vins choisis, son service léger, et même un peu court. La nouveauté ? Le chef, Yannick Lahopgnou est parti chez Odette, ouvert par les soeurs Rostang aux Halles. Vient de le remplacer un chef japonais, Takashi Aoki, passé notamment chez Laurent Petit au Clos des Sens d’Annecy, chez Michel Bras à Laguiole et chez Bernard Pacaud à l’Ambroisie. C’est dire s’il connaît la musique.
Le service est toujours en quête de lui-même (une affichette à la porte d’entrée indique d’ailleurs que la maison cherche un serveur), il n’y a pas d’amuse-gueule, on attend 35 mn avant qu’un garçon, fort aimable, vous emmène, avec les hors d’oeuvre, pain et beurre. Bref, il y a là un réel effort à faire. En revanche, les assiettes sont vives, fraîches, jolies et bonnes. Bonite marinée avec copeaux de radis rouges, céleri et fenouil, condiment abricot et tamarin ou velouté de petits pois, lapin confit et crème de framboise font des entrées amusantes et pertinentes.
Ensuite, le filet de rouget et artichauts poivrade avec sa purée de fenouil et olivettes, sauce diable, ou le quasi de veau, salsifis glacés à la sauce soja, condiment cacahuète et miso, tuile de comté sont fort bien menés. On pardonnera, côté vins, le crozes-hermitage des Remizière servi chaud, comme le château Clauzet en saint estèphe un peu trop boisé. En revanche, le sancerre de Vacheron fait une belle surprise, pleine de fruit et de fraîcheur.
L’autre bonne surprise? De malicieux desserts, comme la mousse à l’orange et chocolat blanc, avec génoise, tuile de spéculos, quartier d’orange sanguine et romarin ou le joli cheese-cake au citron et raisins blancs. Judicieux menu au déjeuner à 28 €.