L'Assiette

David Rathgeber © GP

Ce fut jadis le refuge de « Tonton » le dimanche, en compagnie de Georges Kiejman et Pierre Bergé. C’était alors le domaine de Lulu Rousseau. David Rathgeber, qui a repris la maison il y a dix ans, n’a pas changé l’âme du lieu, qui fut jadis une charcuterie, ni les jours de fermeture. On peut venir s’y régaler de choses bonnes, fines, solides, généreuses, qui ont de la patte et du caractère.

Asperges et oeuf poché © GP

Tartare de crevettes obsiblue © GP

Le plafond peint sous verre, les tables en bois craquelés, les souvenirs, les plaques (« ici, on peut apporter son manger« !) et les livres de l’entrée ont de l’esprit, du chic. Les plats n’en manquent guère. David, auvergnat de Clermont-Ferrand, formé chez Andrieux aux Touristes à Durtol, passé chez Ducasse, au Plaza, ex chef aux Lyonnais et chez Benoît, connaît la musique, sait jouer le met ménager comme la cuisine en vogue, sans nul chichi. Son truc? La vérité des choses, toujours.

Sait-pierre aux artichauts © GP

Selle d’agneau en rognonnade © GP

Que reflètent les belles asperges vertes d’Anjou à l’oeuf poché et au jus de viande, le tartare de crevettes obsiblue, le saint-pierre cuit au plat avec ses artichauts entiers, la selle d’agneau en rognonnade avec sa farce au foie de l’animal, ses pommes fondantes condimentées. On oublie pas le jambon blanc de Paris en amuse-gueule, les escargots en pot, la tête de veau, ni les vins de vérité, tel que le sancerre rouge de François Crochet ou le saumur-champigny du domaine des Roches Neuves de Thierry Germain.

Soufflé Grand Marnier, sorbet orange sanguine © GP

Crème caramel au beurre salé © GP

Et, en dessert, on ne loupe pas cette tuerie que constitue la crème caramel au beurre salé, ni le soufflé au Grand Marnier avec sa glace à l’orange sanguine. La belle Assiette!

Le décor © GP