Le Bonheur de Chine

Yongwei et Liyu Chen © GP

Un bonheur de Chine en banlieue ? C’est possible chez les Chen. Yongwei, qui est le frère du feu Fung Chin Chen, dans le 15e, rue du Théâtre, qui fut l’étoilé artiste du centre Beaugrenelle, tient cette demeure-ci depuis plus de vingt ans. Le lieu, avec sa façade moderne intrigue, mais l’intérieur avec ses fines boiseries sculptées charme en douceur.

Dim sum © GP

Pour ne rien gâcher, l’accueil de la belle Liyu, épouse de Yongwei, qui découpe le canard avec délicatesse ajoute une note de charme à la demeure. Les divers menus sont bien équilibrés, les saveurs sont nettes, vives, épicées. Si certaines préparations parfois sont quasi identiques d’une assiette l’autre (les blancs de seiche poivre et sel ressemblent beaucoup – à l’oeil au moins – au turbot aux saveurs extrêmes, dans leur aspect persillé), l’ensemble séduit par ses belles notes, fines, précises, savoureuses.

Blancs de seiche poivre et sel © GP

On aimera notamment les dim sum, les saint-jacques (même un peu molles) sauce saté, le poulet croustillant avec sa sauce vive et épicée, sans oublier le mets vedette de la maison – le canard laqué pékinois, proposé en trois temps -, la peau laquée, servi ses petites crêpes, avec sa diabolique sauce aux huîtres, sa chair de canard sautée, enin le canard en bouillon. On ajoute que la découpe au guéridon est toujours un joli moment, sous la houlette de Liyu Chen.

Découpe du canard laqué © GP

Peau caramélisée et sa crêpe © GP

Sauté de canard © GP

Pour les desserts, glaces, fruits au naturel et en beignets jouent les finales en fraîcheur.

Poulet croustillant © GP