La Stub du Parc
« Obernai: une stub qui rajeunit »
Au Parc d’Obernai, la jeune génération est là. Elle s’active avec Maxime et Marie Wucher, frère et soeur, qui remplacent leur père Marc. Une manière de dire que l’air du temps pénètre en salle comme en cuisine. En apparence, c’est la même demeure, sorte de winstub idéale ou même du genre, cousine des fameuses Dorfstuben des Bareiss en Forêt-Noire. Reste qu’en cuisine, officie désormais Cyril Bonnard, le compagnon de Marie, qui cuisine en finesse des mets d’ici et d’ailleurs.
Le vitello tonnato ou le risotto aux girolles renouvellent le répertoire, comme le homard et cèpes ou le filet de pigeon au boudin ravissent les visiteurs du soir, à la table gastronomique de l’hôtel. Mais que les amoureux du répertoire de tradition se rassurent: les « incontournables » figurent toujours à la carte de cette Stub hors norme qui joue la Rolls du genre. La tête de veau croustillante sauce gribiche, les schniderspättle (les « pâtes de tailleur ») au jus de veau, comme les quenelles de brochet avec pommes et épinards en baeckoeffe, le pied de porc farci le poussin rôti sont toujours au rendez-vous.
Marie, qui fut la pâtissière de l’année au Pudlo Alsace il y a deux ans et a appris le métier chez les grands, vous mitonne un vacherin glacé à la mirabelle, un petit baba au rhum, une crème aux oeufs et aux framboises d’Alsace plus fève de Tonka, comme un faux « Magnum » glacé vanille, chocolat, amande à se rouler par terre.
Les vins maison ne sont jamais les plus connus, c’est dire qu’ils jouent toujours le rôle de perles à découvrir. Ainsi, le crémant rosé de chez Weibel, le rouge d’Ottrott de Vonville ou le pinot noir de Jean Sipp à Ribeauvillé. Tous, comme la demeure, sont formidablement séducteurs! Signalons d’ailleurs que la meilleure « pub » de la maison est la présence quasi-quotidienne au déjeuner de Mamy Wucher, 92 ans, toujours bon pied bon oeil, qui vient ici prendre ses repas à sa table. Voilà une maison qui donne la pêche !