A L’Arbre Vert

Alain et Claire Bergmann © GP

Cette petite maison douce et simplette, je vous en ai parlé il y a six ans déjà. Elle vaut la revoyure, dans ce qui constitue la bonne affaire de Dambach, cette perle du vignoble un peu à l’écart du grand tourisme. La place du marché, la fontaine de l’Ours, la maison Nartz et son caveau, la chapelle Saint-Sébastien et son ossuaire valent, en autres, la visite. On n’oublie pas celle des caves vigneronnes fières de son grand cru, le Frankstein, sis sur une arène granitique à deux micas, donnant notamment des rieslings et des gewurz de toute beauté.

Tarte à l’oignon © GP

Cela dit, la maison de Claire et Alain Bergmann est plus modeste. Voilà le type même de café de village qu’on aimerait avoir près de chez soi, avec son ambiance années 1950, ses fresques vigneronnes (certaines de 1925), ses tables simplement mises, son atmosphère complice. On peut venir là pour le plat du jour à 8,50 € (ce midi, c’était assiette de crudités plus spaghetti Carbonara), mais c’est bien l’esprit alsacien des plats qui retient.

Presskopf sauce gribiche © GP

Tarte à l’oignon fine et fondante, avec ses carottes râpées et sa salade de chou blanc, presskopf avec sa sauce gribiche et ses pommes de terre sautées fort craquantes, pâté vigneron, coq au riesling avec ses spaëtzle indique qu’Alain, qui a été formé chez les Bruckmann à l’Etoile de Mittelhausen, connaît ses classique et travaille en finesse.

Coq au riesling © GP

In fine, on se rallie au kougelhopf glacé venu de chez un bon faiseur. Et, au verre, le pinot noir basique de chez Rulhmann se boit à l’aise. Santé à tous !

Le pinot noir de Ruhlmann © GP