Sormani

Pascal Fayet © GP

Toujours là, toujours chez lui, toujours présent – enfin, jusqu’en septembre: c’est Pascal Fayet, le plus fou des restaurants de Paris, le plus généreux, le doge de Venise, l’homme de la démesure. Sa carte est une indication. Sa manière est dans le geste. L’assiette reflète son caractère. Franck Potier, son maître d’hôtel depuis quinze ans, doit reprendre la maison. Rien ne changera, et c’est heureux.

Carpaccio © GP

Turbot aux girolles © GP

Il y a la tranche de mortadelle en amuse-gueule, le vitello tonnato, avec sa crème « thonnée » aux câpres, le carpaccio aux champignons, le frito misto – de calamars et poulpes -, le turbot aux girolles, le risotto aux fruits de mer, les spaghetti aux vongole: cuisine de fête, de saveurs justes, policées, généreuses qu’on arrose d’un supertoscan type Guado Al Tasso signé Antinori, si fruité et si charmeur, après le Spritz apérol en apéritif qui vous met le coeur en joie, la tête en fête, vous donnant l’impression d’être en vacances en Italie à deux pas de la place de l’Etoile.

Risotto aux fruits de mer © GP

Glace vanille, nougatine © GP

En dessert, c’est la « tuerie » maison: le glace vanille turbinée, servie dans son pot pour deux ou trois avec sa nougatine, sa sauce caramel dans sa théière. On en reprend trois fois… Et on digère avec une grappa de Sassicaia distillée par le maestro vénitien Jacopo Poli. Allez, Pascal, ne pars pas: on va te regretter!

Franck Potier au service des vins © GP