Le Michelangelo

Mamo chez lui © GP

Ce drôle de zigoto, vous le connaissez pas coeur : Peppino Mammoliti dit « Mamo » est bien le roi caché d’Antibes. Il a ouvert à New York, avec son fils, né aux USA. Il va ouvrir bientôt – ce sera fin mai, en lieu et place du Etc – à Paris. Il fait le plein midi et soir dans son antre caché du vieux quartier de la ville près des remparts, qui fut jadis la cave de la maison Ott. Le lieu, avec ses pierres apparentes, a gardé son caractère d’autrefois. La pièce d’entrée avec ses cuisiniers qui travaillent en labo ouvert, son comptoir, où l’on boit l’apéro (Spritz, Apérol, Martini, Américano), mais aussi le café (excellent) et la grappa (signée Sassicaia et Jacopo Poli), pourrait jouer le rôle de décor de théâtre.

Pizza aux truffes © GP

Le lieu a de la gaîté, du tonus, de la vie. Il donne la pêche. Fait oublier tous ses soucis aux dîneurs qui vient là passer un moment de fête. Vitello tonnato, pizza aux truffes, légumes marinés à l’huile d’olive (exquis poivrons), petits farcis, saucisse pimentée, bresaola, pancetta, ravioles de chèvre façon Royans aux truffes, jolies pâtes (spaghetti aux vongole, linguine aux fruits de mer), belles viandes issues de la rôtissoire, agneau de lait confit donnent envie de prendre pension.

Petits farcis © GP

On n’oublie pas le moment des desserts en farandole (baba au rhum, crème caramel, mousse au chocolat, tiramisu au café), ni les jolis vins toscans (comme le riant Villa Antinori du divin marquis florentin). On sort de là la bouche en coeur, la tête en fête, pleine de gaieté. Bref, Mamo est bien le Bocuse italien de la côte d’Azur.

Poivrons marinés © GP