Pirouette

Tomy Gousset © GP

C’était le buzz de la rentrée 2012. Trois ans et demi après, la maison tient toujours la forme. Certes, les prix ont fait un petit bond en avant, mais demeurent raisonnables. Le menu de midi en formule (entrée+plat à 20 €) fait même figure de grandissime affaire. Les produits sont de qualité, les vins bien vus, le service motivé. Certes, il n’y a pas vraiment de vestiaire, la mise de table est restreinte, le bruit ambiant, avec son fort fonds sonore, est un brin assourdissant.

Oeuf parfait et asperges © GP

Tête de veau et gribiche © GP

Toutes ces remarques seraient pénalisantes pour un lieu étoilé. Ce que la cuisine de Tomy Gousset, jeune ancien d’Alléno au Meurice, du Taillevent version Solivérès, de Boulud à New York, mériterait. Les assiettes sont plaisantes, les goûts toniques, les préparations relevées, la fraîcheur incontestable. Ainsi, l’autre midi, pour 20€, l’œuf parfait aux asperges et curry, le cabillaud aux poivrons (dont on aurait pu enlever la peau, soit dit en passant), le splendide quasi de veau à la fregula sarde jouaient les divines surprises.

Cabillaud et poivrons © GP

Quasi de veau et fregula © GP

On n’oublie pas les plats de l’ardoise (qui tient lieu de carte), avec sa tête de veau gribiche déstructurée ou le tartare de daurade et radicchio. Ni les jolis desserts, comme la tarte chocolat avec banane, nougatine, riz soufflé. Et côté vins – on sait que pour la maison c’est une partie forte -, le saint-véran des deux roches comme les Flonflons de la Roche Buissière en côtes du Rhône côté Vaucluse, issu de grenache et syrah, valent de l’or. Bref, un lieu à revisiter de près.

Tarte chocolat, banane, nougatine, riz soufflé © GP