La Table de Louise

L’équipe © GP

Rendre service, faire plaisir à tous: voilà la motivation de cette bonne table « moyenne », qui constitue désormais l’une des perles modestes de l’empire Moulot. Le gars Cédric, qui joue à la fois les belles tables de haut niveau (Crocodile, 1741), les winstubs et brasseries (Meiselocker, Bon Vivant, Tire Bouchon, Stadwappe), la chaîne de burgers chics (237 East), est ici le bon samaritain des piétons gourmands strasbourgeois qui veulent se sustenter sans se ruiner au coeur du centre.

Foie gras chaud, streussel © GP

Le cadre rouge, jadis créé sous l’égide de Philippe Bohrer, vieillit un peu, mais tient encore la route. Une équipe jeune, de salle et de cuisine, promeut des mets classiques simples sans tapage qui vont du foie gras dans tous ses états (notamment frais avec son chuteny ou poêlé avec sa réduction acidulée aux pommes safranées et son streussel aux amandes)  au gravelax de saumon mariné aux herbes avec condiment de pommes au wasabi, plaisamment mode et savoureux.

Gravlax de saumon © GP

Le feuilleté d’escargots avec sa crème d’ail pêche un peu par sa fadeur (les escargots, non assaisonnés, pas la crème!), même si le feuilleté lui-même est aérien. Le filet de loup de mer avec son écrasée de pommes à terre à l’huile d’olive n’est pas mal, comme la lotte rôtie avec ses légumes au wok à la vinaigrette thaï. Quant aux desserts (torche aux marrons, meringue glacée revisitée orange et cannelle), ils sont gentils tout plein.

Lotte et légumes au wok © GP

Bref, pas le grand émoi, mais du sérieux sans tapage. Le riesling et le pinot noir de chez Lorentz à Bergheim passent là-dessus avec aise. Et le service sourit, se révèle prompt, efficace, disponible. Et la maison ouvre tous les jours! Ce n’est déjà pas si mal…

Torche aux marrons © GP