Le Gabriel
« Bordeaux: la nouvelle donne du Gabriel »
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L’immeuble est magnifique, le lieu classé, l’environnement superbe: c’est le Gabriel, cette dépendance XVIIIe de la Bourse qui abrite les bureaux de la Chambre de Commerce de Bordeaux. On y a connu François Adamski. Voilà Nicolas Frion, qui passé plus d’une décennie au Chapon Fin, puis ses classes chez Boyer à Reims et aux côtés de Thierry Marx, à Cordeillan-Bages, reprenant le flambeau gourmand de la demeure.
Dans les petites salles feutrées, avec vue sur la place splendide et les rives de la Garonne, un jeune service policé livre une cuisine sophistiquée, fort soignée, qui prend sa source dans le terroir aquitain. Poêlée de cèpes salade d’oseille et d’épinards émulsion de lait petite poudre de noisette cazette, foie gras de canard pommes shizo, belle pièce de turbot aux cèpes sur sa fine polenta aux cèpes , avec cookies de chocolats et cèpes, mais aussi encore quasi de veau cuit doucement avec sa pulpe de panais légèrement fumée et ses cromesquis coulant à l’ail noir séduisent sans mal.
Les jolis du Sud Ouest et pas seulement de Bordeaux, servis au verre, accompagnent le tout avec élégance, comme le blanc Villa Bel-Air signé Jean-Michel Cazes, le Pacherenc du Vic Bilh Odé d’Aydie et le superbe « fruits rouges » du château Bonnage en merlot, en pur merlot.
Les desserts (ananas caramélisé, biscuit éponge et basilic ou poire Belle Hélène nouvelle mode) ravissent. Les menus, eux, sont de belles invites. Il faut vite revoir ce Gabriel si charmeur.