Le BAT

Notre avocat gourmet Didier Chambeau s’est penché avec science et patience sur le cas délicieux du BAT (bon à tirer…)  qui vit une neuve…

Amine Chraïbi © DC

Sur les Grands Boulevards, haut chemin touristique, voilà un endroit presque dépaysant comparé aux brasseries sans âme qui l’entourent, dont on attend le pire en espérant le meilleur ! En attendant, ce joli havre restauré blanc et gris du sol au plafond autour d’un bar central, crée l’événement depuis deux ans entre son BAT du midi (comprendre Bar à tartare) et son BAT du soir (comprendre Bar à Tapas et/ou Tartares).

Légumes en tempura © DC

Au milieu de l’îlot, chef et sous chefs s’affairent, préparent à la commande les plats de votre choix et dressent les assiettes avec une précision méthodique. Une formule mise au point par Joyce Lévi-Berrebi et Emmanuel Costoyannis, deux passionnés de cuisine qui ont créé ce lieu qui peut rapidement devenir une cantine tant on pourrait y prendre attache et y laisser son rond de serviette.

Gaspacho de betterave © DC

Sous les commandes d’Amine Chraïbi, ancien de l’institut Bocuse, un parcours émaillé de jolies tables étoilées, passé précédemment par les cuisines du KGB (Kitchen Galerie Bis), un chef qui se plaît à inventer des tartares aussi colorés que variés, valsant sur les saveurs entre produits de mer et de terre, inspiré qu’il est par des goûts d’orient de l’est ou orient du sud. On se fait plaisir avec un gaspacho de betterave au vinaigre de framboise, thon fumé, cacahuètes et cacao, rafraîchissant et onctueux.

Carpaccio de poulpe © DC

On voyage au grand sud avec le carpaccio de poulpe, pommes grenailles, persillade et pimenton de la Vera. On se régale avec ces sardines grillées, tartare de tomates anciennes, basilic, agrémentées d’un condiment citron-combawa qui surfe sur une belle acidité. On aime ce tartare de bœuf aux pignons et piquillos, caviar d’aubergines et cette surprenante mousse d’huitre aux forts embruns iodés, alliance terre-mer réussie, accompagnés de légumes en tempura.

Sardines grillées © DC

Le baba est bon et les desserts sont simples. On ne fait pas ici dans le tapas ibère mais plutôt dans le cru ou cuit, avec le plaisir de piocher dans l’assiette de son voisin ou de faire tourner les assiettes en compagnie d’heureux convives. Sans oublier le brunch dominical à 26 € pour rassembler les familles ou donner rendez-vous aux copains avec une mention particulière pour la terrasse qui permet de voir et d’être vu !

Baba au rhum © DC