Le Gavroche
« Strasbourg: discrets comme les Fuchs »
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Les Fuchs, vous les connaissez? Ils sont les discrets de la restauration alsacienne. On réclamait pour eux une étoile et cela a bien fini par arriver. Ils ont peaufiné leur décor, discret, moderne, cosy, avec ses recoins, son allure sobre et contemporaine, sous une façade anodine de la tranquille rue Klein en lisière de commerçante rue d’Austerlitz.
Nathalie, à l’accueil, blonde et pimpante, demeure le sourire et la vivacité mêmes. Quant à Benoît que relaye son fils Alexis en cuisine, il peaufine sa manière avec aise tout en finesse. Le premier est passé au Buerehiesel, comme le second, qui a fait en plus le « Croco », et les passages de Benoît au Kong Hans de Copenhague du temps de l’Alsacien Daniel Letz, à Colroy la Roche côté Cheneaudière, au Cerf de Marlenheim et chez Hubert Maetz à Rosheim, indiquent qu’il sait tout faire, jouant et rusant avec modes du temps.
Son style? Moderne, subtil, sans souci de copie, et surtout sans chichi, distillé au gré d’un menu carte tarifé le soir à 50 € mais qui peut se démultiplier. L’amuse-gueule mêlant chèvre et betterave vous remet le palais. La tarte de champignons sur l’idée d’un streusel avec pâte brisée avec girolles et trompettes de la mort, l’oeuf poché avec topinambours et crème de panais, le dos de saumon sauvage avec son risotto de riz noir impérial et son émulsion de cresson sont nets de goûts, francs du collier, comme le maigre avec ses artichauts barigoule et ses gnocchis aux herbes.
Là dessus, le riesling Kottabé de Josmeyer et le fixin de chez Bart passent comme une lettre à la poste et les desserts (tout citron, en tarte meringuée et sorbet ou figues avec glace au foin) sont la fraîcheur même. Réservez!