Hostellerie de la Pointe St-Mathieu
« Plougonvelin: la générosité des Corre »
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Le lieu vaut tous voyages, avec son phare du bout du monde, son abbaye ruinée, son monument aux morts années 1920 signé René Quillivic et son cénotaphe dédié aux marins décédés pour la France. Lieu de souvenir, lieu de beauté. Les Corre y tiennent auberge depuis soixante. Philippe Corre, dont les parents étaient déjà ici présents, s’apprêtent à passer le relais à sa fille Nolwenn, ex étudiante de l’institut Bocuse à Ecully, passée chez Alléno au Meurice, puis au Dorchester à Londres.
Pour l’heure, la maison joue le classique avec sagesse. Le service a des grâces d’un autre âge. Le bar est moderne, constituant un rendez-vous plein de gaieté. Brigitte, l’épouse de Philippe accueille avec coeur, tandis que l’on se régale, dans la belle salle en granit, de choses exquises, classiques, certes, mais remises savamment au goût du jour. Le menu homard est, d’ailleurs, éclairant de la manière Corre: salade croquante, avec tuile de sarrasin, pince de homard et ormeau des Abers cuit au beurre marin, raviole de homard au bouillon parfumé à la citronnelle, demi homard rôti en salamandre avec ses (exquises) pommes de terre confites.
Il y a encore le grand chariot de desserts (avec son gâteau meringué au chocolat, ses oeufs en neige, son gâteau de crêpe à la mousse de pomme et calvados), les chambres modernes, claires et lumineuses, la proximité de la mer, les prix raisonnables. Bref, un lieu du bien vivre et une maison de qualité.