Professore

Le service © GP

On vous avait parlé très vite – et en bien – de cette petite cantine italienne, créée par Julien Cohen, de l’Altro, Pizza Chic, des Cailloux, de Merci etc. Et je demande si ce dernier maillon, dédié au Professeur Choron, qui installa ici, dans cette rue à laquelle il chipa son nom d’artiste (il se nommait Bernier, comme sa fille Michèle…), n’est pas le meilleur du genre. Cadre de charme, service à l’identique, italien, bien sûr, et cuisine ménagère italienne mixant produits exquis (qui reviennent d’un plat l’autre) et recettes malicieuses, parfois redéfinies.

Mille-feuille de pain carasau © GP

Millefeuille d’aubergine et tomate avec mozzarella, plus roquette ou fin millefeuille de « pain carasau » sarde avec tomate et mozzarella, petits artichauts grillés avec sa mozzarella di buffala emballent. Il y aussi le vitello tonnato avec sa généreuse crème de thon, les gros gnocchis à la romaine, avec tomate et aubergine,  le bar au four et son pesto qui empruntent tour à tour aux saveurs du Latium, des Pouilles ou de Ligurie.

Gnocchi tomate et aubergine © GP

Bref, on est vite sous le charme. La carte des vins manque sans doute de bouteilles italiennes peu chères, mais le Muni, merlot véronais de Daniele Piccinin, emballe sans mal. Quant aux desserts, entre panna cotta allégée au coulis de passion, classique tiramisu et bourgeois moelleux au citron, ils sont parfaitement dans leur rôle. Un bon point aux horaires élastiques, à l’ouverture permanente et à l’accueil évidemment de bonne humeur. « L’Italien, disait Cocteau, est un Français de bonne humeur« . CQFD.

Moelleux au citron © GP