Officina Schenatti
« Paris 5e: Schenatti le charmeur est toujours là! »
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On l’avait découvert, très vite, à son arrivée place Maubert. On l’avait bombardé chef étranger de l’année au Pudlo 2014 et eut juste peur que sa gloire soit un feu de paille et cette future étoile transalpine soit une étoile filante. Pas du tout. Et, au retour d’un voyage au lac de Côme, retrouver ce wonder boy natif de là bas dans son antre chic, discret, resserré, s’imposait comme une évidence.
Le lieu est devenu le QG de ceux qui veulent manger bon, sérieux, authentique sur le mode italien créatif « ma non troppo ». Et, de fait, le bel Ivan, qu’on connut jadis avec Massimo Mori au Armani Caffé, impose sa manière. Des exemples? La courgette fleur à la chair de crabe, sauce aigre-douce, les cèpes cuits en papillotte dans sa casserole en terre, comme dans la vallée de la Valmanenco, l’anguille confite au thym, avec girolles poêlées, écume de topinambours, truffe estivale d’Alba ou encore le superbe morceau de bravoure sur le thème de la burrata, avec truffe et caviar d’aubergine.
D’ailleurs, même si les prix ont fait un petit bond en avant, le public suit avec fidélité. L’autre soir, Simonetta Greggio, l’auteur des « Nouveaux Monstres » et de la « Dolce Vita », faisait honneur à son plat. Spaghetti à la guitare bio façon carbonara, poêlés à la joue de porc affinée, ravioli de myrtilles et crèpes aux truffes blanches, thon en tagliata à la poutargue, linguine de Gragnano aux fruits de mer, arrosés d’un Nero d’Avola séducteur de Morgante, séduisent sans mal.
Ajoutons la version Schenatti du tiramisu ou du sabayon au marsala version légère, sans omettre la glace pistache turbinée minute comme chez Mori et Armani, et vous comprendrez que cette demeure singulière valent l’étape, la dégustation, la revoyure.