Le Strasbourg

« Bitche: les malices de Lutz »

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Article du 27 août 2014
Toute l'équipe © GP

Toute l’équipe © GP

Il est l’étoilé à la fois modeste et conquérant de Bitche, un technicien de haute volée, présent depuis plus de quinze ans dans son hôtel ancien rénové sans faiblesse, avec une jeune équipe motivée, des chambres de charme sur le thème des voyages et la proximité du Jardin de la Paix quai fit le prix champêtre et bucolique d’une promenade au coeur de la ville. Bref, Lutz Janisch, qui n’est pas un inconnu pour nos lecteurs, est un chef comme on l’aime: à la fois sérieux, guilleret, enraciné et voyageur. Un repas chez lui? Une fête des sens qui n’oublie pas la région où il exerce.

Supion grillé © GP

Supion grillé © GP

Allemand, né entre Berlin et Cottbus, au cœur du Brandebourg, devenu le fer de lance de sa ville avec passion, n’oubliant pas les années de formation chez quelques grands chefs du grand Est (Albrecht au Vieux Couvent à Rhinau, Klein à l’Arnsbourg tout voisin, Haeberlin à l’Auberge de l’Ill), il a soin de mettre en avant les produits de « SarLorLux ». Les volailles, les légumes, les poissons de rivière viennent d’ici ou du Bliesgau. Les vins, sur une carte formidablement généreuse, avec des grands crus de partout à tous les prix, conseillée par son épouse Cynthia qui veille le service avec enthousiasme, n’oublie ni l’Alsace (friand muscat de Paul Buecher à Wettolsheim, splendide riesling Vorburg de Muré à Rouffach), ni la Lorraine (mémorable Pylae rouge du château de Vaux à Ancy-sur-Moselle signé Molozay).

Truite et semoule de chou-fleur © GP

Truite et semoule de chou-fleur © GP

Les belles idées d’un repas ici même? Il y a les petites choses exquises en prémices, comme le beurre de basilic et citron avec sa concassée à l’italienne, le tartare de bison avec oeuf de caille et caviar d’Aquitaine, plus pumpernickel, avant l’amusant supion grillé, servi en boîte avec sa purée de sardine et sa salade d’herbes. Ensuite? La truite à la semoule de chou fleur et son beurre noisette à la marjolaine ou encore les jolies cuisses de grenouilles persillées avec leur fine purée de pommes de terre. Exquis, vif, léger et frais. Comme un air du Sud donnant des airs exotiques à la capitale du Bitcherland.

Grenouilles © GP

Grenouilles © GP

On ajoute encore le risotto de pâtes avec ses morceaux de lapin fermier épicé avant le même lapin farci façon porchetta avec artichaut poivrade et caviar d’aubergine. C’est rustique et chic, savoureux sans chichi. Et les desserts jouent le côté digeste et frais: glace au basilic et huile d’olive et encore quetsches poêlées avec tuile de meringue à la tanaisie et une crème glacée à la vanille.

Lapin en porchetta © GP

Lapin en porchetta © GP

Un dernier coup de chapeau à la glace à la fleur de cassis qui escorte la tarte chocolat framboise. Et l »on se dit qu’on n’a guère le temps de s’ennuyer chez les Janisch.

Quetsches poêlées GP

Quetsches poêlées © GP

Le Strasbourg

24, rue du Colonel Teyssier
57230 Bitche
Tél. 03 87 96 00 44
Chambres : 59-79 €
Menus : 28 (sem.), 38, 47, 70 €
Carte : 65-75 €
Fermeture hebdo. : Lundi, mardi midi, dimanche soir
Site: www.le-strasbourg.fr

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Publié le 27 août 2014 par

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