Chez Julien

L’équipe © GP

Philippe Jégo, ce Breton voyageur, MOF 2000 – le premier du genre en Alsace -, on le suit depuis belle lurette. Il fut l’adjoint de Michel Husser au Cerf de Marlenheim,  chef de la Clairière à la Petite Pierre, patron de la Cassolette de Schweighouse sur Moder, re-chef à la Tour d’Argent à Tokyo, avant de partir dans un resort à Cadix, puis de revenir en France via la Côte d’Azur, à l’Impérial Garoupe, puis aux Pêcheurs au Cap d’Antibes. Vous pigez le bonhomme?

Croustillant de langue de veau aux cèpes © GP

Revoilà notre Breton amoureux de l’Alsace – quand on plie une carte de France, l’Alsace se trouve à côté de la Bretagne – revenu côté Est: direction Julien à Fouday, chez son copain Gérard Goetz, qui a transformé une pension de bord de route en auberge de luxe et de charme. Il est devenu son adjoint de choc, son chef conquérant, l’aidant à composer des menus charmeurs, jouant avec les saisons, l’air du temps, les idées du moment et les produits de belle venue.

Tagine de gambas façon thaï © GP

A eux deux, ils forment un duo complémentaire, travaillent dans un vaste labo moderne à faire plaisir à tous. Le plaisir ici, dans un lieu immense avec ses salles différentes, sa stub vosgienne, sa salle de pensionnaires bichonnée, colorée, sa terrasse – qui peut contenir en tout 200 couverts est plus – consister à picorer sans oeillères au gré d’une carte changeante. L’amuse gueule sur le thème de la langue de veau en pâte à brick avec cèpe grillé et truffe d’été est une grande chose qui annonce la suite.

Cordon bleu de veau © GP

Les hors d’oeuvres amusants et frais, comme le saumon gravlax, le tajine de gambas façon thaï, le velouté chaud d’écrevisses à la citronnelle, comme le menu végétarien avec son gaspacho et ses linguini pimentés aux légumes d’été font plaisir à tous. Du tout pour tous chez Julien: c’est exactement ça. On ajoute le saint-pierre en papillote à la fleur de courgettes, le pied de cochon désossé, le cordon bleu de veau. Et puis les frites et les spaetzle en supplément au cas où l’on pourrait mourir de faim…

Pied de porc désossé © GP

Je galéje évidemment. Il y aussi les jolis desserts entre généreux Paris Brest via Fouday avec sa pâte à choux craquante, sa crème au beurre praliné légère, sa glace au caramel au beurre salé, son vacherin glacé. Et les puis les vins d’ici et d’ailleurs à bons pris, comme le frais muscat de chez Gross à Wolxheim et  le si séducteur chorey les beaune de Maillard. Plus le service plein d’allant, le personnel en costume. Bref, on passe là un joli moment. Avec le duo Goetz-Jégo, garantie de sérieux d’Est en Ouest pour ce relais à part.

Paris-Brest © GP