Chez Boris Esplanade
« Montpellier: un bistrot en or »
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Brasserie Boris © Maurice Rougemont
C’est un bistrot comme on en rêve dans toutes les villes, grandes et petites. Voilà un lieu drôle, ludique, savoureux, bon enfant. Son patron: Boris Leclercq, qui fut vigneron dans une vie antérieure. On connaît son bar à tapas de la rue de l’Aiguillerie (Boris Bistrot). Mais son bistrot/brasserie du boulevard Sarrail vaut le détour. A la fois pour l’amusant décor moderne sur deux étages, avec sa mezzanine, ses tables nappées (à carreaux) ou non, son zinc, ses luminaires métalliques, son ambiance relaxe et gourmande à la fois.
Bref, Boris Leclercq s’est pris au jus dans son métier d’aubergiste qu’il pratique avec ferveur. Sa jeune équipe ne manque pas d’entrain et les produits qu’elle propose sont d’un sérieux imparable, à commencer par la viande de bœuf, génisse Fleur d’Aubrac, traitée sous toutes ses formes. Tartare classique, poêlé, au pesto, burger façon Rossini ou avec œuf à cheval, en faux filet, T bone, bavette et côte de bœuf, flanqués de frites maison, de salade verte, de sauces (gorgonzola, béarnaise, poivre vert ou aux cèpes).
On n’oublie pas les hors d’œuvre de qualité (accras de morue sauce aigre-douce, œuf en meurette, risotto d’escargots), les plats gentiment « canailles » (foie de veau, andouillette de Troyes à l’ivrogne, minute de morue aux parfums d’Asie, ravioles gratinées à la truffe), les desserts bon enfant (tarte au chocolat, gros baba au rhum, crème brûlée à la vanille). Les vins sont choisis avec « nez ». Muscat sec Frontignan des Terres Blanches à 16 € ou merlot de Joseph Castan à Baillargues à 15 € sont des occases à saisir. La maison ouvre tous les jours (sauf le 24 décembre), même le lundi, ce qui, à Montpellier, en fait une perle rare.