Mori Venice Bar

Massimo Mori © GP

Je sais que j’enfonce une porte ouverte et que vous êtes nombreux, mes chers lecteurs, à considérer le Mori Venice Bar comme la meilleure table italienne de Paris (même s’il y a aussi Armani dans le 6e, Sormani dans le 17e et, depuis peu, à nouveau, le Carpaccio dans le 8e). Mais Mori, c’est à la fois la folie starckienne d’un cadre sage en bois et cuir, les idées de cuisine de Massimo Mori, natif de Mantoue mais amoureux de la Sérénissime, plus ces « cichetti » comme à Venise, autrement dit des amuse-gueuule à consommer au bar ou en table d’hôte, juste comme ça, pour le plaisir.

Crème d’haricots Borlotti © GP

Je vanterai, aujourd’hui, le menu du déjeuner (à 40 €) qui proposait, hier midi, pour un parterre conquis, la crème de haricots Borlotti avec fromage Asino et chicorée de Trévise, les tripes de veau accompagnées de riz rouge, le dessert glacé du moment. Mais le jambon noir de Lombardie, la polenta à la morue, les paccheri à la tomate, le vitello tonnato et le risotto à la saucisse, sans omettre les linguine aux vongole, cuits dans leur papier en cellophane, donnent envie de prendre pension.

Tripes de veau et riz rouge © GP

On boit là dessus le Lodaï de la Tenuta Fertuna, issu de la Maremna Toscane, produit à partir du San Giovese, mais aussi du merlot et du cabernet-sauvignon, en se disant que l’Italie gourmande est bien une terre de bonheur. J’oublie au passage les merveilleuses glace (vanille, chocolat, pistache), turbinées minute, qu’on sert avec des accompagnements délicieux (cerises, amandes…), assez pour se dire que Mori à Paris, c’est un partie de la Lagune amarrée en lisière du palais Brongniart. A fondre de plaisir.

Glace et cerises © GP