Les Epicuriens
« Au nom du père, des fils et du vin esprit (Nice) »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Un message d’Alain Angenost, mon correspondant sur la Côte, toujours fervent découvreur et amoureux des vrais bistrots. Il a découvert à Nice Claude Mathey. Ce natif de Beaune a eu une carrière assez étonnante.
Alain Angenost et les Mathey © AA
Son premier restaurant se nommait les Braises, à Fontainebleau. Puis il fut le précurseur, sur la Côte d’Azur, des vins au verre, avec son Vin sur Zinc à Monaco. Expert ès gestion de cave, il s’intéresse à l’informatique, est embauché par la société lyonnaise de Jean-Michel Aulas pour gérer les caves de la crème de la gastronomie rhônalpine.
Le virus de la restauration ne l’ayant pas quitté, il monte la Cave Niçoise, rue Masséna, puis le Romarin dans le vieux Nice, ex Da Bouttau. L’an passé, il reprend, en famille, les Epicuriens. Ses enfants sont de la partie. Morgan, le blond, 24 ans, en cuisine, a fait ses armes au Palais Maeterlinck, à la Réserve de Beaulieu et sur les yachts. Julien, le brun, 21 ans, en salle, souriant et efficace a travaillé aussi à la Réserve. Maman est à la caisse et à l’accueil, papa joue le sommelier aguerri avec son tablier noir, son sourire et ses beaux flacons, notamment de la vallée du Rhône, sa région d’origine, vantant un St-Joseph les Lauves de Colombo.
Calama à la plancha, légumes de saison © Alain Angenost
La terrasse donne sur la verdure d’un square, la salle est zen, avec sa cuisine apparente et sa vue sur la cave à travers un plancher transparent. La carte s’offre à l’ardoise, ne proposant que du bonheur. Avec un carpaccio de St-jacques marinées au citron, une brochette de violets sur une tombée de poireaux, un carré de porc iberico juste rôti d’une cuisson parfaite, flanqué d’un écrasée de rattes, un calamar à la plancha avec ses petits légumes de saison, « juste croquant » et, en final, une crêpe flambée au calvados.
L’atmosphère est chaleureuse, la cuisine sans chichi, les tarifs amicaux. Bref, on y a volontiers son rond de serviette.
Accueil et equipe très sympa et détendus. Carte des vins trop courte pour un bistrot. Entrées top. Dommage pour les cuissons car produits frais : agneau retourne et rougets trop cuits. Assaisonements oublies pour la viande et risotto. Alors on a pas tente les desserts trop classiques
Il y a un excellent petit restaurant (20 couverts) qui s’est ouvert récemment à Cannes, à côté de Forville (11 rue Louis Blanc). C’est « Mon rêve de gosse ». Le chef, Ludovic Ordas, était le second de Sinicropi.
Je viens d’y aller déjeuner : le plat du jour, un remarquable risotto avec des filets de rougets et un jus de rôti. Parfait et 15 €. Vous devriez aller y faire un tout.
La description de la carte nous a rappelé que ça faisait quelque temps que nous ne nous étions pas attablés aux Épicuriens, car les propositions de plats se renouvellent continuellement et nous ne connaissions pas ceux-là. Depuis l’ouverture avec ce jeune chef, nous avons déjeuné/dîné une bonne demi-douzaine de fois dans ce « bistro chic et gastronomique » sans déguster 2 fois le même plat, et avec une satisfaction grandissante (définition du « bistro chic et gastronomique »: une cuisine de 1er ordre, un service simple chaleureux mais parfait, des tables suffisamment espacées et bien dressées, des vins excellents et parfois rares, le tout à un tarif plus que raisonnable pour la côte d’azur). Ce qui est exceptionnel c’est que les entrées, les plats et les desserts sont de qualités égales.
Vous avez raison on va réclamer notre rond de serviette