Le Club de Cavalière
« Le Lavandou: un paradis nommé le Club »
C’est un paradis les pieds dans l’eau. La côte est là , comme un décor, intacte. En face : les îles d’Or, Port-Cros, le Levant, Porquerolles au loin, dont on perçoit la silhouette sur la droite. Il y a bien le ciel, le soleil et la mer, plus le sable. Dans l’assiette, du bonheur sur le mode classique. Marc Dach, que vous connaissez bien, veille là avec componction. Ce Strasbourgeois formé jadis à la Barrière à la Wantzenau qu’on découvrit jadis au Royal Champagne de Champillon-Bellevue, joue chaque année, avec les Ruchti, qui sont les hôtes des deux demeures, montagne l’hiver, au Grand Cœur de Méribel, l’été, dans ce Club qui vit autrefois éclore le talent de Roger Vergé qui connut la gloire à Mougins.
Le lieu est un paradis, entre piscine et plage, avec ses chambres colorées, face au Grand Bleu. Le service est aux aguets, tout le monde sourit. Et la cuisine reflète cette image. Pas de double jeu : du traditionnel joliment revu, qui fait plaisir sans prise de tête. Vichyssoise froide d’asperges et jus de truffe, langoustines crues en marinade et en nems, mais aussi saumon cru et fenouil en amuse-gueule : voilà de jolis préambules. Ensuite ? Le turbot en tronçon, cuit en papillote, avec suc de jus de volaille rôtie, artichauts, lard paysan. Ou encore loup de pleine mer doré sur la peau à l’huile de thym, avec son risotto crémeux, ses palourdes, sa ratatouille de poivrons.
Voilà qui parle le langage de la vérité. On achève sur un vacherin glacé vanille-framboise-passion qui évoque l’Alsace des origines. Et le rosé de Sainte Marguerite passe là dessus comme un souffle.