Sea Horse Winery
« Monts de Jérusalem : le naturel de Sea Horse »
Ze’ev Dunie © GP
« Laissez faire la nature et toucher le raisin le moins possible » : voilà la philosophie de Ze’ev Dunie, réalisateur passé du cinéma à la vigne. Avec sa bonne bouille de philosophe aux champs, sa barbe de prophète, ses allures relax, il s’impose par la sympathie et retient par la qualité, comme la sincérité de ce qu’il propose. Pas de vin « officiellement » casher (« je veux pouvoir toucher le tonneau sans intermédiaire, mais je respecte les préceptes », dit-il). Sa barque en bois est la simplicité même. La dégustation ressemble à un conversation d’amis. On recrache peu et on boit sans se lasser…
La cuvée Lennon © GP
Son chenin blanc 2012, dit James dédié à son professeur ès vigne, révèle fraîcheur, finesse, un rien de boisé (mais dans des fûts de deux ans), c’est le style maison. La cuvée Antoine 2010 (baptisé ainsi en l’honneur de St Exupéry) rassemble avec 60 % de syrah, 28 % de grenache, 12 % de mourvèdre, livrant la quintessence de son art : faire bien, velouté, charnu, charmeur, sans technologie inutile, même si l’une ou l’autre barrique a pu contenir auparavant le chardonnay de son copain Eli Ben-Zaken du château Castel.
Ze’ev devant son chai © GP
On aime encore le plus rustique mais fort gouleyant Lennon issu en majorité de Zinfandel (dont on sait qu’il est le nom californien du Primitivo des Pouilles), comme le Hemingway 2012, issu de petite syrah avec cabernet et syrah en minorité, livrant joli nez de prune, chair, longueur, beau potentiel de garde. Des cuvées (il y aussi Fellini et quelques autres) à fondre et un personnage séducteur.
Sur la porte © GP
