Herbert Samuel

Le service du vin © GP

On vous  en a parlé il y a trois ans. C’est toujours, dans le Tel Aviv mode, qui sort et mange en riant, une table qui fait l’événement. Certes, comme on le soupçonnait, Jonathan Roshfeld, qui reste l’un des wonder boys d’Israël gourmand en train de se fort, mais court plusieurs lièvres à la fois (il a ouvert notamment une table casher dans le tout neuf Ritz-Carlton d’Herzliya), n’est plus guère dans cette maison dont il signe la carte et qui attire le monde sur deux étages.

Saumon et guacamole © GP

Reste qu’une équipe rôdée sert sous sa houlette une cuisine méditerranéenne très fusion qui joue les saveurs italiennes revues à la sauce moyen-orientale avec des clins d’oeil asiates. C’est habilement fait, savoureux, sans chichi, ni manière. Au programme: tomates variées et féta sous le titre (prétentieux, mais c’est du Roshfeld tout cru): « la salade que tout le monde essaye d’imiter« , saumon mariné et guacamole, carpaccio de boeuf, salade thaï au poulet que l’on  goûte façon mezzés à partager.

Salade de tomates à la féta © GP

On ajoute de solides plats principaux tels que calamars avec fettucine (un peu asséchés par le coup de salamandre) au piment et poutargue, rouget en papillote, poulet au curry indien et riz basmati ou cannelloni de veau au parmesan. C’est bien vu, bien fait, talentueux dans le genre attrape-tout, quoique sans génie apparent.

Fettucine aux calamars © GP

Un bon point pour les desserts,  avec le mille-feuille à la crème aux fruits saison, le kulfi à la pistache avec son baklawa revu en « Fistuk »,  le Némesis au chocolat à la glace tonka qu’on accompagne des meilleurs vins du pays, comme les jolis rouges et blancs de Recanati. Bref, une belle introduction au Israël gourmand en train de se construire une réputation gourmande.

Nemesis au chocolat et glace tonka © GP