Le Ciro's
« Deauville: il y aussi le Ciro’s »
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« A Deauville, explique Tristan Bernard, l’humoriste qui prisa tant la côte normande, il y a aussi la mer… » On a envie d’ajouter: il y a aussi le Ciro’s, avec son cadre tourné vers la grande bleue et les planches, son service qui a vu temps et tant, son maître d’hôtel, Philippe Pasquet, qui peut aligner 39 ans de présence dans la demeure et ses souvenirs – avec jadis les facéties de l’impérial Mario et tous les stars du festival de septembre qui vinrent ici faire leur cinéma US. On glissera encore que la cuisine maison qui eut ses hauts et ses bas glisse vers la régularité sous la houlette du jeune Jérôme Taquet qui connaît la musique.
Ce pur Normand de Pont l’Evêque, estampillé augeron, formé jadis chez Régis Lecomte au Dauphin du Breuil en Auge et chez Michel Bruneau à la Bourride à Caen, sans omettre de tourner dans le groupe Barrière, notamment dans l’ex étoilé du Royal, l’Etrier, joue un registre classique revu à partir de beaux produits qui plaît sans mal. On se fait fête là avec les belles huîtres d’Isigny, la déclinaison de langoustines en trois cuissons, le moelleux d’asperges au croustillant de crevettes et jambon ibérique, le crabe aux agrumes, comme les beaux poissons de la côte travaillés à minima.
En vedette: une fameuse sole meunière proposée au plat, découpée avec maestria au guéridon. Mais le bar en croûte de sel avec sa fine sauce vierge, la fricassée de homard aux penne avec sa crème dite d’Armor ou le saint-pierre au plat avec huile d’olive citronnée et palourdes ne sont pas mal. En dessert, on hésite entre carré de fraise à la pistache, rhubarbe et blanc-manger au cassis ou tarte aux pommes et glace vanille, sur un registre très « entremets pâtissiers » à l’ancienne. Voilà une maison indémodable.