Royal Mansour

Service au Royal Mansour © GP

C’est un lieu à part, un hôtel pour rêver, un village dans la ville, une cité idéale créée pour l’amour du beau, avec l’artisanat marocain en ligne de mire. Nous sommes au coeur de Marrakech, au bord des remparts, à deux pas du grouillement de Jemaa El Fna. Mais seul le gazouillis des oiseaux s’invite ici en permanence.

Entrée au Royal Mansour © GP

Créer un palace hors norme, ce fut le voeu du roi, à qui la légendaire Mamounia, propriété de l’ONC, l’office national des chemins de fers marocains, ne suffisait pas pour imaginer des hôtes choyés, pleinement heureux. Ici, ni bruit, ni tapage, ni show off. 53 riads, d’une à quatre chambres, agencés sur trois niveaux, avec, pour chacun, leur cour centrale, leur salle de séjour, leur terrasse avec bassin, sans omettre le moucharabieh, donnant à vivre et à rêver. Il y a les parties communes hors normes qui en font, désormais, le palais ouvert le plus sélect de la ville. Cristal précieux, cuir soyeux, plâtres à la chaux, bois sculptés, mêlant les grandes marques européennes et l’artisanat marocain le plus raffiné, le plus rare, le plus soigné, donnent le lieu à une symphonie somptueuse à la gloire du beau.

Le barman au Royal Mansour © GP

L’isolement ici est bienheureux, mais il y aussi le bar sombre et ludique, et puis le spa splendide – l’un des plus beaux du monde – avec son magnifique atrium en blanc fer forgé où l’on cède aux plaisirs du hammam traditionnel et du gommage qui vous revivifie durablement. Et puis les patios, les couloirs, les salons, la bibliothèque, qui pourraient évoquer des palais andalous légendaires, tel l’Alhambra à Grenade. 450 personnes veillent, au service de la demeure, sous l’égide d’un seigneur de l’hôtellerie internationale, Jean-Pierre Chaumard, qui fut, durant deux décennies, le patron du fameux Royal Palm de l’Ile Maurice.

GP & Jérôme Videau © GP

La cuisine a été confiée à Yannick Alleno, le maestro du Meurice, représenté là par Jérôme Videau, qui fut e chef du Sofitel Faubourg à Paris. Mais des chefs particuliers veillent aux trois tables maison qui se nomment simplement la Table, pour le « continental » exquis avec sa belle salle claire et son jardin, la Grande Table Française, plus élitiste et raffiné, qui flirte avec la cuisine d’un trois étoiles parisien, enfin, la Grande Table Marocaine, qui propose les traditions d’ici, d’hier et d’aujourd’hui avec un raffinement inoui.

Patio au Royal Mansour © GP

On en reparlera, très vite, bien sûr. Mais voilà un lieu de calme et de repos, de raffinement et de douceur où l’on ne pénètre qu’à pas menus. De fait, après trois ans de construction, puis près d’un an de rodage, il est à peine ouvert. Sinon sur la pointe des pieds. A soin de ne pas communiquer. Sinon au bouche à oreille. Il se peaufine encore. On lorgne là les zelliges, les stucs, les murs en tadelakt, les bois sculptés,  les métaux finement ciselés, les céramiques au sol qui jouent un jeu de damiers et de losanges infinis.

Couloir au Royal Mansour © GP

Ce n’est pas un hôtel. Mais un palais. Ce n’est pas un palais, mais un village. Ou un mirage.  Ou un rêve clos sur lui même. Mais ouvert sans qu’on le sache. Cela s’appelle le Royal Mansour.