Authentique
« Verdun: Philippe Laigle, l’authentique »
Il tenait une pizzeria à deux pas. Philippe Laigle, qui est « né dans la cuisine » – son père était chef-cuisinier aux Islettes -, et a travaillé notamment au Palais à Biarritz aux côtés de Grégoire Sein et à l’hôtel du Golf aux Arcs, a ouvert cette neuve demeure proche de la Meuse, sur le quai de Londres, où il défend les produits régionaux avec ferveur. Son cadre est amusant tout plein, avec sa collection de citations gourmandes ou primesautières. « Cuisiner suppose une tête légère, un esprit généreux et un cÅ“ur large », glisse Paul Gauguin, ce que reprend Philippe Laigle avec ferveur.
Il propose, autour d’un menu-carte généreux à 15,90 € des idées du jour et de toujours. Quiche lorraine, brouillade d’œufs à l’escargot, terrine de campagne maison (avec de la gorge de bÅ“uf), andouillette sauce moutarde de chez Benoît Polmard à la Croix sur Meuse, près de Saint-Mihiel, langue de bÅ“uf sauce tomate ou jambon braisé au miel et carré de porc Duroc sauce brune font du bien par où ils passent. Il y a aussi le filet de saumon crème d’aneth ou le cafoutis (maison, svp !) aux cerises d’Herbeuville, plus une crème brûlée mandarine ou coquelicot qui indique que le gars Philippe a de la ressource. Le gris Terre Amoureuse du domaine de Muzy glisse là dessus avec aise.
Repas ce soir à cette table. Assez bof bof… Longue attente (bon, à la limite, ce n’est pas si grave, il faisait beau et les serveurs gentils). Mais un pâté en croûte assez sec même si goûteux, un magret à la mirabelle (en fait tartiné de confiture et très sucré) noyé sous la sauce et avec quelques courgettes. Pour finir, la crème brûlée à la bergamote, plutôt réussie, en revanche. Rien de catastrophique, mais rien de franchement enthousiasmant non plus… C’est dommage…