Le Fouquet's au Majestic Barrière
« Cannes: le Fouquet’s selon Maryan »
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Il virevolte en tout sens, bouge, raconte, évolue, fait se mouvoir autour de soi. Le Fouquet’s Barrière de Cannes qui ronronnait gentiment jusque là prend un joli tour gourmand sous sa houlette. Le houmous, servi en amuse gueule, franchement divin, de ce Breton de Saint-Malo, qui a beaucoup voyagé, notamment au Liban, la pissaladière de rouget ou le velouté d’asperge en déclinaison séduisent sans mal. Comme le risotto cuisiné en paëlla, la saint-jacques d’Erquy en coquille aux fèves ou le poulet fermier en cocotte Staub au citron qui constituent quelques unes de ses signatures à lui.
Quand Maryan Gandon raconte, c’est toujours avec verve. Ce « gentleman chef », selon le titre de son livre publié alors qu’il officiait au Fairmont monégasque, ne se repose jamais. On l’a connu jadis, c’était il y a plus de quinze ans, à l’Etrier du Royal à Deauville, alors qu’il épatait les palais blasés avec sa lotte au curry rouge. Ce mercenaire de luxe a transité de grands hôtels en palaces, entre Carlton cannois et Grand Hôtel Opéra à Paris. De quatre ans en quatre ans, avec une régularité de métronome, il sillonne le monde, glisse ses idées ici ou là , les dispense avec générosité.
Il est train de bouleverser la donne au Fouquet’s, où les desserts (profiteroles minute au caramel et chocolat, fraises… fraises… fraises) séduisent, comme les vins de la côte et de la Provence en majesté qui constituent des escortes de classe. S’affaire à la nouvelle plage de l’hôtel, prépare le terrain de Kinugawa qui arrive ici même et veille aussi la petite maison de Nicole. Bref, pas le temps de s’embêter une seule minute avec Maryan Gandon.