Elsa au Monte-Carlo Beach
« Roquebrune-Cap Martin: les prestiges du Beach »
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L’hôtel est mythique, le rocher et la principauté juste en face. Danièle Garcelon, dynamique directrice et hôtelière passionnée, l’a revu avec soin, goût et entrain. Les chambres et suites sont des havres et donnent le sentiment de prendre la mer comme témoin. Celle-ci apparaît comme une carte postale perpétuellement changeante.
En prime, la cuisine du chef Paolo Sari, vénitien voyageur, qui vient de gagner son étoile cette année en réalisant une cuisine légère, volontiers végétale, bio, enracinée côté Méditerranée et qui n’oublie pas l’Italie des origines. Dans la belle salle à manger néo-années 1930 aux airs de bateau, dédiée à la « commère » new-yorkaise, Elsa Maxwell, qui lança jadis le lieu, on goûte les idées légères, souvent bios, du moment.
Cela se nomme « bio sama » (autrement dit tous les légumes du jardin avec huile d’olive extra vierge et sel de Camargue), velouté tiède de petits pois avec feuilles de perilla (une variété du shizo) et fleur de courge, pavé de crevettes rouges crues de San Remo aux mini-fenouil et fragrance de bergamote aux herbes de Provence qui sont vifs, frais, légers comme l’air.
On ajoute des plats charmeurs qui rappellent les racines du malicieux Paolo, comme les jolis spaghetti de kamut aux « oeufs de mer », poutargue, oursin, osciètre ou encore les « cappeletti in brodo », joliment farcis de pintade fermière avec petits légumes et consommé parfumé à la sauge.
Les desserts jouent sur le même mode méditerranéen avec délicatesse avec la soupe aux derniers agrumes de saison avec leur sorbet citron ou le soufflé chaud aux amandes de Sicile. Et les vins, sur une carte un peu clairsemée, ne trahissent pas ces belles idées. Ainsi, le joli crozes hermitage de Laurent Combier cuvée L passe là dessus joliment avec ses arômes de violette épicée.