Le 114 Faubourg
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Qu’est ce qui est beau chic, gourmand, jouant l’annexe chic d’une grande table trois fois étoilée, mais assurant sa partition tout seul: le 114 Faubourg, tout simplement. Nous sommes là au Bristol, dans une demeure d’angle, où ce lieu gai sur deux étages s’épanouit à son rythme. Eric Desbordes, bel élève d’Eric Fréchon, joue sa partition avec habileté. Et le service mené par Patrice Jeanne, s’il va parfois à son train de sénateur, ravit sans mal.
Ce qui séduit, par les temps qui courent? Joli tartare de saint-jacques et huîtres avec mousseline de chou fleur au curry, petites pâtes Orzo façon risotto cuisiné aux truffes, (magnifique) tartare de bœuf coupé au couteau assaisonné à l’huile d’olive, flanqué de son carpaccio ou encore filet au lard de Colonnata avec coulis de cresson, os à moelle et superbe purée à la truffe noire.
On ajoute les desserts de l’orfèvre Laurent Jeannin, avec ce millefeuille craquant avec son caramel coulant au beurre salé qui est sans doute le meilleur – et le plus fin – de Paris, les jolies glaces classiques (café Moka, vanille Bourbon, chocolat pur Caraïbes, cognac) et le splendide streusel aux pommes poêlées avec glace caramel, à retomber en enfance.
On ajoute les vins conseillés avec à propos comme le jeune sommelier Fabien qui connaît la musique (rully de Dureuil-Janthial, superbe bourgogne la Croix Blanche de Cécile Tremblay), qui escortent avec verve des agapes de fête. Voici un lieu, pas bon marché certes, mais de grand chic, de haut goût, de vraie classe.