Café Guitry au Théâtre Edouard VII

François Cérésa, Michel Déon et Franz-Olivier Giesbert © GP

Ils étaient là, tous, en rangs débridés, les derniers hussards de la République des Lettres. Michel Déon, auquel Christian Millau, président du jury adressa un « coup de shako » pour sa préface à la correspondance Chardonne/Morand, Franz Barthelt, le lauréat, mais aussi FOG, PPDA,  Marc Lambron, François Cérésa, le directeur de « Service Littéraire », Claude Cabanes, le dernier des militants journalistes du PCF, version dandy, Philippe Alexandre, Eric Naulleau, Yves Thréard, j’en oublie…

Ravioles de langoustines © GP

Epaule d’agneau aux oignons confits © GP

Mousse au chocolat © GP

Il s’agissait de fêter la littérature, la liberté et l’amitié. Le cadre choisi? Le théâtre Edouard VII et la brasserie maison veillée par la malicieuse Andrée Zana-Murat. La femme de Bernard, qui a la haute main sur la table de son metteur en scène de mari, surveille les mets avec acuité. D’où la qualité de ce qui fut servi. Ravioles de langoustines avec crème acidulée au caviar d’Aquitaine, épaule d’agneau aux oignons confits aux épices douces et semoule façon couscous ou mousse au chocolat digne de grand-mère faisaient simplement plaisir.

Philippe Alexandre, Andrée Zanat-Murat et Marylène Gars-Chambas © GP

On ajoute le cadre Napoléon III, avec murs rouges, collection de photos grand portrait de Guitry, à qui le lieu est dédié. Plus des vins choisis avec nez: vif saint-véran de Joseph Drouhin, charmeur Sang des Cailloux des Férigoule en Vaqueyras. Assez pour se donner envie de revoir ce lieu amusant et hors mode. Un seul reproche: des serviettes en papier. Qu’en aurait pensé Roger Nimier?

Christian Millau au micro © GP