Bistro des Gastronomes
« Paris 5e: au Bistro des Gastronomes avec Nicolas de Rabaudy »
L’enseigne était faite pour lui. Déjeuner avec Nicolas de Rabaudy, c’est soulever un pan de légende de l’histoire de la cuisine de ces quarante dernières années. Je débutais dans l’édition chez Lattès quand il publiait son guide des 25 puis des 50 meilleurs restaurants de France, faisait goûter les langoustines soufflées au Duc, louait – ou plutôt Jean-Claude Lattès pour lui – un avion afin d’emmener ses fans goûter les plats de Bocuse à Collonges. Il fut critique de cinéma à Paris-Match – y décernant des étoiles aux films – avant de se consacrer aux maîtres queux et à la cuisine. Bref, ce « Bistrot des Gastronomes » semblait un QG à son intention.
La déco – anodine – a été revue contemporaine avec ses casiers à bouteilles, ses cintres pour les vêtements. Les plats malicieusement classiques signés du jeune Cédric Lefèvre, passé chez Casimir rue de Belzunce et à la Bonne Idée à Saint Jean aux Bois dans l’Oise, avant d’être un temps chef au Bistrot Volnay, jouent le bon classique sans effets de manche. Le menu-carte est généreux, les produits de qualité, le marché vanté avec cœur, la tradition respectée.
Ce qui nous attendait, hors un service timide, mais gentil tout plein, assuré par une toute jeune serveuse bien d’aujourd’hui? Vins ad hoc et mets avenants. Un tartare de haddock avec sa rémoulade de céleri, une jolie terrine de campagne maison, un cabillaud poêlé au crémeux de chou-fleur, une cuisse de lapin rôti avec topinambours et pleurotes d’allure très provençale: bref, du bien vu, joliment fait.
On ajoute un saumur champigny les Chanteraines plein de fraîcheur servi au verre et une crème brûlée très vanillée, flambée en salle, vraiment pile poile. Nicolas était ravi, même s’il avait demandé que « le cuistot mette quelques patates à la poêle avec le lapin » – et que les dites patates étaient absentes, si la tarte aux pommes, commandée en liminaire, n’était plus au rendez-vous, si le chef -timide? – avait pris la fille de l’air avant la fin de notre repas, si le cadre – dans une ambiance un peu terne qui nous laissait un eu esseulés ce midi – n’était pas d’une grande chaleur.
Mais il y avait, heureusement, le sourire de la gentille serveuse pour nous réchauffer. Et les belles histoires de l’oncle Nicolas sur la gourmandise et son histoire, et sur Venise aussi, sur laquelle il est proprement intarissable. Sacré Nicolas!
Mr pudlowski je vous rappelle que je ne suis absolument pas timide et qu avant de prendre la fille de l air comme vous dite je vous et salué en partant .ce jour la il n y avais pas de patates à la carte et encore moins de CUISTOT dans ma cuisine .Non monsieur je ne ferais jamais parti de cette mafia soit disant gastronomique parisienne …….je suis un chef de cuisine et non un manequin .cedric Lefèvre