L'Ambéric

Armande Hoarau © GP

Elle tenait, à Salon-de-Provence, une table réunionnaise, proposant une cuisine à sa façon  – « Noix de Coco ». Elle est revenue au pays, au Tampon, sur les hauteurs, rénovant la maison familiale. Armande Hoarau est, depuis huit ans déjà, la mère créole de sa région et de son île, faisant des recettes de sa grand-mère un morceau d’anthologie du goût d’ici. Avec son aide unique, le jeune Vianney, elle cuisine au feu de bois les produits locaux. Elle propose, en entrée, les beignets de banane verte à la morue façon acras, avec une sauce verte céleri et menthe, et des chips de patate douce. Elle ajoute son gratin de cambarre (qu’on appelle aussi igname) aux allures de pommes vitelotte.

Chips de patate douce et beignets de banane verte © GP

Gratin de cambarre © GP

Les morceaux de bravoure: le carry de poulet, le boucané (épaule et poitrine de porc fumée) avec papaye verte ou encore, civet de queue de boeuf cuit sept ans avec patience dans sa marmite géante en fonte, omelette à la créole avec tomate et piment, rougail de morue et camarons. La divine surprise? Celle des desserts, avec la crème brûlée à la bergamote et le blanc-manger au lait de coco et chantilly.

Carry de poulet © GP

Boucané à la papaye verte © GP

Le service du fiston Vincent est amical et gentil plus que carrément pro, les petits vins sans prétention suivent (comme ce gentil bordeaux issu de « cubi ») et le planteur archi-sucré (avec son trop plein de jus de pittaya) s’oublie vite. Le jardin est joliment ratissé et la demeure accueille … comme à la maison. Voilà un lieu coup de coeur auquel on pardonne tout.

Blanc-manger au lait de coco © GP

Crème brûlée à la bergamote © GP