Tzora Vineyards
« Jérusalem/collines de Judée: Tzora, le vignoble bien élevé »
C’est un vignoble des abords de Jérusalem, qui appartenait à un kibboutz et a été racheté, il y a cinq ans seulement, par un businessman américain d’origine israélienne, qui a tout bouleversé. Le lieu est beau chic, fringant, avec ses cuves bien nettes, ses barriques de chêne ou à peu près, ses vingt huit ha de vignes bien ratissées, ses vins chics et parfaits, vinifiés strictement casher avec ses vignerons religieux, son « shomer » (le surveillant) qui veille à ce qu’aucune matière n’entre dans les cuves. On goûte, sur la table en bois, précieux des vins superbes (vendus au moins 22 € le flacon), vinifié avec science sous la houlette du magicien bordelais Jean-Claude Berrouet.
Sauvignon blanc Shoresh plein de vivacité et de fraîcheur, chardonay Neve Ilan très beurré avec ses notes de miel, de vanille, de pain grillé, rouge Shoresh, issu de cabernet-sauvignon (60 %), merlot (10 %), syrah (40 %), dont les notes épicées dominent, avec ses notes de fruits noirs confits, de mûre sauvage et de myrtille, très flatteuse ou encore le Misty Hills, produit avec cabernet (55%) et syrah (45%), sur une colline élevée, en forte pente, avec un rendement de 20 hectos l’ha, donne un cru brut plus sans doute plus charpenté, et moins exubérant dans l’immédiat. Sans omettre une infirme produit de blanc gewurztraminer dit « Or » dont le nom dit bien ce qu’il est : séduisant, mêlant rose et fragrances exotiques avec sa belle longueur sur 120 gr de sucres résiduels en 2012.
Voilà, en tout cas, sur la gouverne de l’intendant Eran Pick, qui a des airs de cover-boy californien, un nouveau vignoble, qui illustre bien le nouvel Israël en train de se faire.