Il Carpaccio au Royal Monceau
« Mon scoop italien: le retour du Carpaccio (Paris 8e) »
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La salle d’Il Carpaccio © GP
La maison ouvre officiellement demain. Les essais durent depuis un mois. J’ai tardé à vous en parler de manière à ne pas vous faire frétiller pour rien. Mais c’est vraiment l’événement italien du moment à Paris. Une grande table qui naît et qu’il s’agit de ne pas louper.

Roberto Rispoli © GP
D’abord un palace avec ses ors, mais sobre, dans les tons blancs, sans chichi, ni tapage, avec la griffe de Philippe Starck en manitou designer, et le sceau paternaliste de Sylvain Ercoli en directeur affable, sans omettre la touche gourmande côté table italienne de Roberto Rispoli. Ce jeune ancien de chez Ducasse à l’Andana joue les chefs inspirés mais sans prétention oiseuse.

Aubergines rôties au caviar de cèpes et ricotta © GP
Ce natif de Campanie a soin de donner place à toutes les saveurs de l’Italie heureuse avec une carte fine, fraîche, séduisante, forcément attrape-tout, à la fois chic, ménagère, canaille et partageuse. Bref, le gentil Roberto travaille à cuisine ouverte à donner du bonheur sans chercher la complication inutile, mais en travaillant le produit de première qualité et le mariant avec science.

Tortellini de pintade © GP
Aubergines rôties au “caviar” de cèpes et ricotta, supions farcis de langoustines cuite au poêlon, tortellinis de pintade avec oeuf de caille, chataîgnes ou ravioli de brandade avec ragout de praires et tripes (un morceau de bravoure!) donnent une idée de sa cuisine culottée dans un palace: à la fois moderne et ancienne, jouant la fraîcheur et la sapidité, la rusticité et le raffinement.

Taglioni au citron et fruits de mer © GP
On y ajoute les jolies scialatielli – sorte de petites tagliatelle – aux cèpes cuits et crus avec pesto de chicorée et straciatella, les taglioni au citron avec son ragout de fruits de mer ou le “caciucco”, cette bouilliture de poulpes de roche au vin rouge, avec courgettes et panisses ou les médaillons de veau snackés avec leur cocotte de légumes, en se disant qu’on tient là la future grande table italienne qui manquait cruellement à Paris.

Scialatielli aux cèpes, pesto de chicorée © GP
petite précision le restaurant et fermer le dimanche et le lundi
L’eau vient à la bouche, les photos des plats c’est essentiel pour l’envie, le sourire du chef est une ouverture au soleil qu’il doit mettre dans ses recettes. Les prix seraient un plus avant de faire de déplacement. Bien écrit sans flagornerie.
Je souhaite une grande réussite au chef dans ce nouveau fief.