Marguerite
« Lyon: Tabata chez Marguerite »
Le dernier succès lyonnais du moment : l’ancienne demeure d’Auguste Lumière dédiée à son épouse Marguerite, revue en table chic et soignée par les designers Alain et Dominique Vavro et le groupe Bocuse. Aux fourneaux, la petite Tabata Bonardi, qu’on connut chez Nicolas le Bec, travailla, après l’Institut Paul Bocuse d’Ecully, au Pont de Collonges, et chez Ledoyen avec Christian Le Squer, fait des merveilles, faisant face avec ardeur au fort nombre de couverts.
Il y a beaucoup de salles et beaucoup de tables, des dîneurs joyeux et heureux. Rest que tout ce petit monde a bien des raisons d’être satisfait, d’autant que les menus pondérés permettent de s’en tirer à bon compte. Mais la cuisine est produite au petit point, autant dire en sur mesure.
Ses assiettes sont fines, vives, précises, légères, esthétisantes, mais sans excès. Harengs matjes et saumon mariné en terrine avec crème fouettée au raifort, ravigote d’oignons rouges et pommes tièdes, quenelle tiède de saint-jacques roulées aux céréales et déclinaison de carottes au brocciu ou encore petits champignons et légumes à la grecque font des entrées, sapides, pleine de fraîcheur.
Les jolis poissons sont sur le même ton : merlu rôti au beurre fin avec salsifis, échalotes confites et purée d’artichaut ou filet de lieu et palourdes en marinières avec ses superbes pommes de terre fumées, sa marmelade d’oignons doux, ses jeunes poireaux confits.
Les vins au verre (rully Maizières de Vincent Daux, côte rôtie les Essartailles des Vins de Vienne) ont de la tenue. Les menus sont généreux. Et, en issue, le parfait glacé chocolat/menthe en After Eight concilie gourmandise et digestibilité avec adresse. Une belle maison ouverte tous les jours.