Brasserie Léon de Lyon
« Lyon: merveilleux Léon ! »
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Il a transformé la maison paternelle en brasserie. Et l’on dit toujours « Léon de Lyon » (l’enseigne lumineuse est toujours là), même si c’est désormais Brasserie Léon. Il y a l’ambiance sereine et relaxe, comme en province, dirait on si l’on oubliait d’aventure que Lyon est une capitale. Le service est aux petits soins, la clientèle s’amuse et les plats virevoltent: vifs, fortiches, régionaux.
L’émincé de gras double cuit très longtemps et lentement, avec tomates, oignons, vin blanc, puis gratiné est la « Rolls » du plat canaille: un pur délice d’amateur. La terrine de hareng aux pommes de terre et oignons rouges avec tronçons de poireaux, sauce ravigote, pareillement vinaigré, un modèle du genre canaille. Bref, et on l’a compris, Jean-Paul Lacombe demeure toujours dans l’ombre de son équipe dressée à travers des assiettes superbes.
La quenelle de brochet cuite au four avec sauce façon Nantua et riz basmati, aussi bien que celle soufflée du copain Rostang, deux étoiles à paris, est fortiche. Quant à la raie bouclée à la grenobloise, servie désarêtée, toujours joliment vinaigrée, avec câpres et citron, oignons, croûtons plus de merveilleux épinards frais au beurre, des pommes vapeur, un beurre noisettes, elle figure au « top » du genre ménager.
On voudrait avoir plus d’appétit pour goûter le pavé de foie de veau rosé déglacé au vinaigre servi avec des endives meunières ou la daube de joue de boeuf et pied d’agneau avec son graton de cardons au Salers et sa sauce réduite au vin rouge. Mais ce sera pour une prochaine fois.
On n’oublie pas les desserts d’enfance, comme celui du jour – anthologique !- dit « autour de la praline » et figurant au généreux menu à 25,24 € (remarquez que chez Léon, on a gardé l’usage des centimes!): tarte à la praline rose, nougat glacé du même registre et tuile à l’identique Bref, que du bonheur au moindre coût. Qu’arrosent, sans ruiner, un petit coup de chardonnay Hob Nob du pays d’Oc et un chiroubles du beau-papa du Duboeuf, frais, vif, fruité comme l’onde. Merveilleux Léon!
Ce menu est très alléchant! Je préfère surtout la terrine de harengs et pommes de terre, l’aile de raie à la grenobloise et le dessert autour de la praline!
Escale ici l’année dernière en mars et mis à part un problème de climatisation réglée trop chaude, que des bons souvenirs, notamment l’agréable spectacle du service d’une volaille à la « voiture de tranche ».
Hélas, le Michelin 2014 vient de lui retirer son Bib gourmand.