Paradis
« Paris 10e: pas tout à fait le Paradis… »
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La maison ouvre tôt, ferme tard, se veut « café restaurant », a repris le nom de sa rue, promet donc le paradis, ne tient pas vraiment ses promesses, mais fait tout de même bien plaisir. C’est sombre le soir, bruyant, serré, bondé. Il y a de la vie, de l’énergie. Trois associés, qu’on aperçut ici ou là, au Racines (David Lanher), à la Famille (Patrick Samot), à l’Hôtel Amour (Emmanuel Delavenne) se sont ligués pour faire de ce lieu sobre sur deux étages, avec ses chaises Mallet-Stevens et ses tables façon bistrot, un QG gourmand et amusant.
Aux fourneaux, une retrouvaille encore: Nicolas Gauduin, qu’on connut au Racines 2, passé longuement chez Passard, et dont nous avions trouvé la cuisine « brute de décoffrage« . Pardon pour l’auto-compliment, mais la formule était bien trouvée et s’applique parfaitement à ce qui est servi. Grande cuisine pour petits gourmets et cuisine spontanée à la va vite, un peu lentement servie, par un personnel gentil et souriant, mais qui se perd un peu lui-même entre ses tables: voilà ce qui vous attend là.
L’oeuf parfait, cuit, dixit la carte, à 64 °. Mais il doit plutôt l’être à 61°… en tout cas il est servi froid, avec sa brave crème de champignons de Paris, plus jambon et châtaignes grillées. Le tourteau émietté nature a l’allure du thon en boîte, mais il est un peu fade. Et s’additionne d’une bonne crème de céleri et de truffe noire émincée (dans un hors d’oeuvre à 13 €, c’est tout de même généreux).
Le cabillaud, frais comme l’onde et qui s’effeuille tout seul, s’accompagne d’une purée de potiron, de crosnes, de poireaux juste passés sous le grill et de sésame. Et le pavé de maigre au four avec radis et brocolis, plus oignons et beurre de coquillages est (à 26 €) le morceau de bravoure de la maison.
On ajoute des vins frais et « nature » au verre: un côteau du giennois de chez Coste un peu astringeant, un fruité sancerre les Quarterons. Enfin, les desserts jouent les goûts à l’ancienne: tarte Bourdaloue dit « amandier poire caramel » servi tiède, avec sa crème fraîche, ou sorbet poire, plus goutte de poire Williams passerillée de Laurent Cazottes. Pas le paradis, certes. Mais mieux que le purgatoire…
Bonne cusine, bon service, bonne ambiance, lieu très sympa et jeune, bonne formule pour le déjeuner, bref que du bon ,aurait du s »appeler au « Bon Paradis » ( pléonasme)
Il convient de relever la très belle formule déjeuner proposée à 16 euros, une vraie affaire. Je m’y suis régalé.
La formule déjeuner à 16 euros est bonne une affaire,bien que ça n’étais pas parfait.
Excellent restaurant. 5/5